Kenya: Le spectre d'éventuelles violences électorales plane sur la présidentielle

Le président de la Commission nationale de cohésion et d'intégration, Samuel Kobia, lors d'un entretien (archives)

À deux mois et demi des élections générales au Kenya, la Commission nationale pour la cohésion et l'intégration (NCIC) alerte sur les risques de violences dans certaines régions du pays avant et après le scrutin. Cette agence publique a été créée suite aux violences post-électorales très meurtrières de 2007-2008, dans le but d'éviter qu'un tel scénario puisse se répéter.

En ce début de campagne électorale, le tableau que dresse la Commission est certes plus rassurant qu'à la même période en 2017, mais il reste mitigé. Le rapport conclu que l'élection devrait se dérouler de manière " pacifique " dans 31 des 47 comtés du Kenya.

Ailleurs, c'est moins réjouissant. Six comtés sont considérés comme " à haut risque " de violences et 10 autres présentent un risque qualifié de " modéré ". Le rapport fait état d'une augmentation des discours de haine dans les espaces et publics et sur les réseaux sociaux. Il alerte également sur la réapparition de " bandes criminelles organisées " composées de jeunes essentiellement et susceptibles d'être utilisées comme " milices " par " la classe politique ".

Climat d'incertitude

Au Kenya, personne n'a oublié l'ampleur des violences qui ont suivi le scrutin de 2007. En mars, les États-Unis -partenaire clé du pays- ont d'ailleurs laissé poindre leur inquiétude en soulignant les conséquences qu'auraient des violences au Kenya sur la stabilité de la région, et sur l'économie du pays.

Dans ce climat d'incertitude, de nombreux importateurs ougandais et rwandais ont depuis quelques mois déjà décidé de détourner une partie de leurs marchandises du port de Mombasa vers le port tanzanien de Dar es Salaam craignant des perturbations.

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