Grâce à un partenariat avec la Coalition nationale des associations et ongs en faveur de l'enfant (Conaf), le projet Damcam "ma voix, ma santé" a organisé à Kédougou, durant deux jours (vendredi et samedi), un atelier de sensibilisation et de plaidoyer avec les élus du département pour la mise en place de conseils municipaux pour enfants.

L'idée est de favoriser une meilleure prise en charge des besoins sanitaires (santé de la reproduction) des adolescentes et adolescents. En remerciant les maires pour leur deux jours de présence, la sécrétaire exécutive de la Conaf a indiqué qu'il s'agissait pour cet atelier, de les sensibiliser afin qu'ils s'approprient les activités que Damcam doit dérouler dans leurs conscriptions respectives. "Donc ce sont des activités qui ont trait à l'installation des conseils municipaux des enfants. Il s'agira pour les maires, les élus, de pouvoir prendre des dispositions idoines afin de faciliter la mise en place de ces conseils. Mais surtout, d'aider pour leur fonctionnement", a expliqué Mme Justine Laison.

Elle a appuyé que l'intérêt de cet atelier est double parce que ça permet aux élus de s'engager mais également de voir qu'effectivement, Damcam renforcerait cet espace de partage. "Avec Damcam on pourra continuer cet élan de communication entre les communes et accompagner individuellement les communes. Dans le département nous avons sept communes et il y a aussi les conseils de jeunesse et les adolescents. Il fallait faire ce travail-là pour qu'ils puissent mieux comprendre et prendre des engagements en termes de mise en oeuvre opérationelle de ces activités au niveau de leurs communes", a fait comprendre Justine Laison.

C'est pourquoi elle a argué que c'est extrêmement important pour eux, d'avoir déjà la disponibilité et l'accord de principe des élus pour qu'ensemble avec Damcam et la Conaf, qu'ils puissent dérouler ces activités-là. Par ailleurs, "il y a des activités de sensibilisation qui ont été retenues par le projet. Aussi, il y a des activités de formation pour permettre aux élus de pouvoir s'approprier les stratégies que Damcam veut développer afin qu'eux ils installent au niveau de leurs compétences ces éléments liés à la santé de la reproduction.

Et dans les compétences transférées, il y a les questions de santé et plus spécifiquement, il s'agira de la santé de la reproduction liée aux adolescents. Nous pensons que c'est important qu'il y ait cet espace de dialogue avec eux. Il y a un effet d'engouement"a-telle confié. Pour le directeur de l'agence régionale de développement, Kalidou Cissokho, il s'agit du premier atelier départemental de sensibilisation et de plaidoyer pour la prise en charge des adolescents et l'allocation des ressources pour la santé de la reproduction.

"C'est un atelier destiné aux ollectivités territoriales. Pour nous, il fallait revenir sur la politique de l'Etat en matière de décentralisation pour montrer comment impliquer ces catégories d'acteurs dans les différentes phases d'élaboration des documents de planification de la collectivité et dans la budgétisation pour que ces catégories d'enfants soient pris en charge par la collectivité territoriale" a expliqué le directeur Kalidou Cissokho.

Se réjouissant de cette initiative de Damcam et de son partenaire la Conaf, le maire de Fongolimbi, Samba Camara a indiqué qu'avec le projet Damcam, ils ont été capacités pour mieux prendre en charge, au niveau local, les problèmes de santé des adolescents et adolescentes. "Ce sont des couches vulnérables. Nous sommes prêts à mettre en place dans les prochains jours, des conseils municipaux pour enfants pour mieux prendre en charge les questions d'enfants dans l'élaboration des budgets. L'enfance est une étape importante donc nous sommes prêts de mettre les moyens pour mieux accompagner les enfants. Il y aura des plans d'actions aussi pour dire que nous sommes prêts à accompagner cette couche" a-t-il informé.

Pour le tout, "j'ai bénéficié de nombreux conseils et la mise en place de ces conseils municipaux pour enfants nous rassure; car ça va permettre de mieux prendre en charge nos préoccupations, de mieux lutter par exemple contre les mariages et grossesses précoces chez les adolescentes" a indiqué Aissatou Sadio Diallo, élève de 4ème au lycée de Mako.