Kenya: Une star du rap tente de convaincre les jeunes d'aller voter à la présidentielle

Le président de la Commission nationale de cohésion et d'intégration, Samuel Kobia, lors d'un entretien (archives)

La star du rap Octopizzo tente de mobiliser la jeunesse en vue de la présidentielle d'août prochain. Et il y a fort à faire. A peine la moitié des jeunes ayant atteint récemment l'âge de voter se sont inscrits sur les listes électorales. L'artiste vient d'achever une série de concerts destinés à convaincre des jeunes largement désabusés par la politique, de l'utilité d'aller voter.

Jamais depuis l'avènement du multipartisme au Kenya en 1992, les nouveaux électeurs potentiels n'ont été aussi peu nombreux à s'enregistrer. Et ce constat inquiète l'artiste Octopizzo. " A chaque élection, le nombre des nouveaux inscrits ne fait que diminuer. C'est vraiment un mauvais signal. "

L'artiste a donné récemment une série de concerts, où en guise de ticket d'entrée, les jeunes avaient la possibilité de s'inscrite sur les listes électorale. L'occasion surtout pour le rappeur de faire passer à son public quelques messages clés. " Les jeunes sont frustrés car ils ont l'impression que peu importe qu'ils votent ou non rien ne va changer pour eux, ils seront toujours sans travail. Vous ne pouvez pas juste renoncer à votre droit de voter. Les choses peuvent changer mais ça commence par vous. "

L'Union européenne soutient et finance cette campagne. La cheffe de la délégation Henriette Geiger a assisté à l'un des concerts, à Mombassa, le week-end dernier. " Tous les jeunes à qui nous avons parlé nous ont dit qu'ils n'avaient pas confiance dans le système actuel. Mon message a été de dire ; si vous ne vous engagez pas, vous n'aurez pas le pouvoir et vous ne pourrez rien changer. "

Des messages qui ont encore du mal à passer auprès d'une jeunesse kényane largement désabusée par sa classe politique, après des décennies de promesses non tenues, sur fond de scandales de corruption et d'allégations de fraude électorales.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.