Dans moins d'une semaine les 255 députés ivoiriens seront appelés à élire le président de l'Assemblée nationale. Le précédent Amadou Soumahoro a succombé à une longue maladie le 7 mai. Adama Bictogo qui en a assuré l'intérim a été désigné pour porter les couleurs du RHDP. Pour l'opposition c'est plus compliqué.

Si l'on se fie à l'arithmétique, Adama Bictogo devrait être élu mardi prochain au perchoir. Son parti le RHDP dispose de la majorité absolue. Et si la benjamine de l'Assemblée, la députée Naya Jarvis Zamblé a un temps manifesté l'ambition de se présenter, elle est vite rentrée dans le rang au nom de la discipline du parti.

Adama Bictogo, s'il est élu à la présidence de l'Assemblée, quittera d'ailleurs ses fonctions de secrétaire exécutif du RHDP en vertu d'une nouvelle règle non écrite qui veut qu'il n'y ait pas de président d'institution au directoire du parti présidentiel.

Les choses sont plus compliquées dans l'opposition. Il y a une dizaine de jours le député PDCI Jean-Michel Amankou a publiquement déposé sa candidature, mais sans l'aval de son parti. Et mardi soir après la clôture du dépôt des dossiers, le PDCI n'avait toujours pas officiellement investi de candidat.

" Moi j'irai jusqu'au bout, le peuple ivoirien nous regarde ", promet pour sa part Jean Michel Amankou qui ne désespère pas d'obtenir finalement l'investiture officielle. Mais qui est engagé dans un bras de fer avec le président du groupe PDCI, Simon Doho, qui lui a demandé de se retirer.

Au PPA-CI, où on s'est engagé à soutenir le candidat présenté par le PDCI, on est perplexe. " Si le PDCI n'a pas de candidat nous en prendrons acte ", indique un haut responsable du parti. Les 18 députés pro-Gbagbo pourraient alors s'abstenir.