Somalie: La paix "Namad" ! Avec la paix et la réconciliation, tout est possible

Mogadiscio — L'élection de Hassan Sheikh Mahamud, ancien président et fondateur d'une université privée, a reçu les chaleureuses félicitations des dirigeants internationaux et régionaux et a déjà fait bouger les lignes dans la Corne de l'Afrique (voir Fides 20/5/2022).

Sur l'éventuel nouveau cours en Somalie, Fides s'est entretenu avec Mgr Giorgio Bertin, Évêque de Djibouti et Administrateur Apostolique de Mogadiscio.

Votre Excellence, on parle d'un nouveau cours en Somalie avec l'élection de Hassan Sheikh Mahamud, qu'en pensez-vous ?

" Il est difficile de parler d'un nouveau cours en Somalie : j'ai vu des " nouveaux cours " dans ce pays. Avec l'élection d'un nouveau président, il y a toujours une renaissance de l'espoir que j'ai ensuite vu s'estomper au fil des ans, et ce fut également le cas lors de l'élection de Mohamed Abdullahi Mohamed Farmajo. Nous avions beaucoup d'espoir qui s'est ensuite estompé. Je regarde les résultats de ces élections avec beaucoup de prudence et me place, ainsi que mes fidèles, du côté de ceux qui espèrent et non de ceux qui désespèrent : nous devons toujours donner une chance à la nouvelle administration qui se met en place, mais en tenant compte des obstacles tels que les structures claniques, les acteurs internationaux, qui influencent".

Comment vivez-vous cette période de grande sécheresse ?

"D'une manière ou d'une autre, à Djibouti, la sécheresse est endémique, tandis que la situation en Somalie est également dramatique en raison de l'absence d'institutions étatiques capables de gouverner l'ensemble du territoire. De plus, les al-Shabāb, qui ne veulent pas de normalisation en Somalie, opèrent dans les zones rurales. Dans ce pays, en plus de la catastrophe naturelle, il y a aussi la catastrophe des institutions. L'Éthiopie glisse également sur un chemin très dangereux".

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En tant que Caritas Somalie, dans le Puntland somalien, vous avez financé le projet Dryland en 2012, qui s'est terminé en 2015 avec la création de 103 puits d'eau qui bénéficient actuellement à 18 mille personnes. Quel est votre engagement envers cette urgence maintenant ?

"Il y a des moyens d'aider, nous l'avons fait et nous le faisons. Aujourd'hui, nous répondons à cette terrible urgence par une aide immédiate aux personnes déplacées et un engagement en faveur du développement. Nous avons vu qu'il est possible de réaliser des projets, comme ceux que nous avons réalisés. Il y a toujours la possibilité de travailler en Somalie" (voir Fides 23/5/2022).

Le père Giorgio conclut l'interview par un mot clé de la culture somalienne : "Namad, la paix. Que la paix règne en Somalie ! Avec la paix et la réconciliation, tout est possible".

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