Tunisie: Une victoire et des enseignements - Pari gagné...

Les Aigles de Carthage ont fait une excellente entame des éliminatoires avec une première victoire nette et sans bavure.

C'est vrai qu'il n'y avait pas photo entre l'équipe de lAjoutera Guinée équatoriale qui a fait un beau parcours, pris tout le monde de court et impressionné par la solidité de son socle défensif, et celle de jeudi qui a été submergée, sans qu'elle n'ait les moyens de résister, par le raz de-marée offensif de l'équipe de Tunisie en seconde mi-temps. Mais cela n'enlève en rien le grand mérite des hommes de Jalel Kadri qui ont fait plus que l'essentiel dans ce match-clé qui va les lancer dans le bain. Ils ont assuré une victoire précieuse, inscrit un score très large (4 buts ) et n'ont pas encaissé le moindre but. Les trois défis dont on a parlé avant ce match ont donc été bien relevés. Ça n'a pas été rapide à se dessiner, cela a été même un peu long avec une première mi-temps dominée largement au niveau de la possession du ballon. Une emprise sur le débat assez brouillonne et un peu désordonnée avec beaucoup de déchets dans la dernière passe décisive et un manque de lucidité et d'efficacité devant les buts guinéens.

Mauvais casting au départ, puis...

Un passage à côté de l'objectif dû à un mauvais choix du onze de départ dans les trois compartiments. En défense où les latéraux n'avaient pas le profil de joueurs doués dans la projection constante vers l'avant, notamment du côté droit de Mohamed Drager, un peu émoussé pour monter haut et multiplier les percées, les centres ou les passes en retrait. Au milieu aussi, avec une formule surprenante où Jalel Kadri a préféré commencer par Hannibal Mejbri au lieu de Mohamed Ali Ben Romdhane et par Firas Belarbi comme relayeur sur le flanc droit plutôt que Youssef Msakni. En attaque enfin avec le choix d'une seule pointe et d'un seul fer de lance, Taha Yassine Khenissi, trop isolé pour faire le poids au milieu d'un bloc défensif très dense sans être hermétique. Ces choix un peu désordonnés et ce mariage de talents sans fil conducteur pour en faire un bon collectif ont fait perdre à la sélection cette fluidité dans le jeu.

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On n'enlève pas au sélectionneur Jalel Kadri ses mérites de s'être bien ressaisi, sans précipitation, avec lucidité et par étapes. Son premier mérite est d'avoir gardé Naïm Sliti sur terrain. C'était son meilleur choix qui s'avéra décisif et qui allait ouvrir la voie au large succès de la seconde mi- temps. Le premier but libérateur a été l'œuvre de Naïm et c'est lui qui va désarçonner la défense guinéenne et qui va permettre de faire entrer dans de très bonnes conditions le duo d'attaque Youssef Msakni- Seïfeddine Jaziri. Et le même Naïm va être derrière le second but avec ce centre adressé avec une grande précision dans l'intervalle pour un Jaziri qui n'avait qu'à jaillir de l'arrière. C'était le retournement idéal dans le match pour permettre à Youssef Msakni de faire valoir son talent de chasseur de buts. Jalel Kadri a ainsi bien revu sa copie durant la pause et a fait un bon coaching en seconde mi-temps qui lui a permis de redresser la barre après un casting et une stratégie de départ pas très astucieux et pas très réussis. Correctifs qui sont tombés à pic avant le déplacement au Botswana qui sera, lui, une autre paire de manche.

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