En Afrique du Sud, les statistiques de la criminalité, avec une explosion du nombre de crimes violents, sont effrayantes. Plus de 6 800 personnes ont été tuées lors des trois premiers mois de l'année, soit une hausse de 22 % par rapport à la même période l'année précédente.
" Rien ne peut justifier des chiffres aussi terribles ", a déploré le ministre de l'intérieur. Les enfants sont particulièrement victimes de cette recrudescence de la violence, avec 306 décès sur les trois premiers mois de l'année, soit une hausse de 37,2 %, un chiffre affligeant pour Divya Naidoo, de l'Ong Save the Children en Afrique du Sud, jointe par RFI.
" L'Afrique du Sud est une société très violente. Nous acceptons les châtiments corporels et le fait de frapper les enfants tout le temps. Donc quand on regarde les statistiques sur les meurtres d'enfants, beaucoup pourraient être le résultat de punitions physiques qui ont mal tourné, estime-t-elle. C'est aussi la suite de la période du Covid : durant les confinements, de nombreux Sud-Africains ont perdu leur emploi et le stress a augmenté, il y a eu une escalade : les gens sont devenus violents dans leur foyer car c'est le comportement auquel ils sont habitués pour répondre au stress.
Pour ce qui est des solutions, il y a plusieurs programmes qui donnent vraiment des résultats. Alors nous disons au gouvernement de regarder comment il utilise ces fonds. Pour l'instant, cet argent est largement dirigé vers les services qui interviennent une fois les abus commis. Donc nous, les Organisations de défense des droits de l'enfance, nous disons qu'il faut davantage regarder vers les programmes de prévention. "
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