Au deuxième jour des manifestations de l'institut Mandela à Paris, les participants ont suivi vendredi dans la salle Médicis du Sénat français, une rencontre sur le leadership des femmes en temps de crise. Un forum marqué par l'intervention de Dr Sagar Seck, conseillère spéciale du Président de l'Assemblée nationale, représentant Moustapha Niasse, qui a souhaité plus de poids des femmes dans les opérations de maintien de la paix.
Trois panels ont eu lieu sur " la modernisation des systèmes éducatifs et de santé africains par la technologie, la contribution des femmes à la réponse à la Covid-19 " et enfin " femmes, paix et sécurité vision prospective pour la prochaine décennie ".
Dans son intervention, notre compatriote Dr Sagar Seck s'est focalisée sur l'étude des Nations unies sur les femmes dans les opérations de paix. Elle a souligné qu'entre 1975 et 1985, le personnel féminin a remis en question les procédures de recrutement pour les déploiements où les hommes faisaient en sorte que les femmes n'avaient pas accès. Elle a poursuivi qu'à la suite de ce constat, cette inégalité a été dénoncée. Pour Dr Seck, c'est à partir de la résolution de l'ONU 1325 du Conseil de sécurité en 2000 que les femmes ont eu plus de place dans les opérations de maintien. Aussi, a-t-elle reconnu, qu'il est difficile de parvenir à un parfait équilibre dans la répartition des tâches de maintien de la paix. D'après elle, des études ont montré que l'augmentation de la proportion de femmes réduit les abus et actes d'abus sexuels commis. Elle a retenu que les femmes sont souvent tenues à l'écart des négociations de paix, bien qu'elles soient à la tête de mouvements pacifiques et à l'origine du relèvement communautaire après les conflits.
Pour les solutions, Dr Seck a demandé d'encourager les coalitions de femmes en faveur de la paix et les préparer au processus de paix. "Il faut d'abord commencer à collaborer avec les forces de maintien de la paix pour détecter et mettre fin aux violences sexuelles durant les conflits ", a-t-elle ajouté. Dans ce cadre, Dr Seck a souhaité que la justice soit soutenue de même que les institutions protégeant les femmes et les filles de la violence et de la discrimination.
De nombreuses interventions de parlementaires, diplomates, et spécialistes ont marqué l'après midi au Sénat français.