Cote d'Ivoire: Investissements - La Côte d'Ivoire entre dans la catégorie des pays à risques faibles

Une note de 6,2 sur 10 avec des perspectives à court et long termes stables. De manière plus simple, la probabilité de faire face à des risques est faible en investissant en Côte d'Ivoire. Mieux, les investisseurs sont vivement encouragés à venir faire les affaires dans le pays du cacao. La Côte d'Ivoire est ainsi passée de la catégorie des pays à risques modérés à celle des pays à risques faibles. Cette appréciation positive des paramètres du risque-pays émane de l'agence de notation Bloomfield Investment.

Animant la conférence risque pays sur la Côte d'Ivoire pour l'année 2022, jeudi 2 juin au Sofitel Hôtel Ivoire (Cocody), le PDG de l'agence de notation, Stanislas Zézé a souligné la capacité de la Côte d'Ivoire à affronter les chocs extérieurs.

Cette étude dont l'objectif est de mettre en évidence les éléments constitutifs du risque d'investissement en Côte d'Ivoire s'est basée sur les cinq paramètres que sont le climat des affaires, les performances économiques, la gestion des finances publiques, la solidité du système financier et le risque sociopolitique.

" La Côte d'Ivoire demeure attractive pour les affaires. L'indicateur du climat des affaires de la BCEAO a évolué positivement entre 2020 et 2021 et l'indice environnement produit par Bloomfield a enregistré une hausse même si les efforts doivent être poursuivis ", a relevé Stanislas Zézé.

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Sur les performances macroéconomiques du pays, il a indiqué que la maîtrise de la pandémie de Covid-19 a favorisé la reprise de l'activité économique. Avec un taux de croissance du PIB réel estimé à 7,4% à fin 2021 contre une prévision initiale de 6,5% et un niveau de 2,0% atteint en 2020. La reprise économique, a-t-il annoncé, devrait se poursuivre en 2022, avec un taux de croissance attendu de 7,1% grâce à la poursuite de la mise en œuvre du PND 2021-2025.

La consolidation de la maitrise de la dépense publique, l'évolution positive du marché boursier, un endettement viable et la hausse annuelle des crédits à l'économie sont autant d'éléments qui contribuent à rendre attractive l'économie ivoirienne.

Toutefois, l'étude a relève quelques faiblesses au niveau socio-politique ; une vulnérabilité de la population en lien avec la persistance de la cherté de la vie ; une fragilité sécuritaire liée d'une part à une insuffisance de la gestion communautaire du terrorisme et d'autre part à l'impact de la situation des pays voisins dans la zone UEMOA. En outre, il est mentionné que la transformation structurelle se fait à un rythme lent, le taux de pauvreté demeure inquiétant et certaines dépenses pro-pauvres sont inefficaces.

Les précisions du ministre de l'Economie et des Finances

Présent à cette conférence, le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a tenu à apporter des précisions sur ces derniers points. Ainsi concernant la pauvreté " jugée inquiétante ", il a rappelé que le taux de pauvreté qui était de 55,0% en 2011, est passé à 39,4% en 2018. Mieux, le ministre a fait savoir que le taux va baisser u à 20% en 2030. Et ce, grâce à la vision " Côte d'Ivoire solidaire " du Président de la République Alassane Ouattara qui prévoit un doublement du PIB/Hab en 2030.

" La mise en œuvre de la seconde phase du Programme Social du Gouvernement (PSGouv2) sur la période 2022-2024 d'un coût de 3 182,4 milliards de FCFA vient renforcer les actions et appuis intenses en faveur des populations ", a-t-il souligné.

Par ailleurs, pour faire face à la menace sécuritaire, le ministre Adama Coulibaly a indiqué que le gouvernement continue de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité dans le but d'assurer et maintenir la sécurité à l'intérieur et aux frontières. " SEM Alassane Ouattara attache du prix à la sécurité de la population ", a souligné le ministre de l'Economie et des Finances.

Bien avant, il a fait savoir que la Côte d'Ivoire est encrée dans le cercle des notations de catégorie " Double B ". " Sur le continent africain, seules l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire figurent dans cette catégorie avec le Botswana ", a-t-il révélé.

Ces performances, a-t-il poursuivi, sont justifiées entre autres par la résilience de l'économie ivoirienne, la solidité du cadre macro-économique ainsi qu'une réduction du risque politique avec la bonne tenue des élections législatives de mars 2021. Et de se réjouir du fait que le dialogue politique et la mise en œuvre de ses recommandations achèvent de convaincre les investisseurs sur les capacités de gestion et de la gouvernance du pays.

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