Cameroun: Le développement des marchés des capitaux comme solution pour le développement des états africains

C'est en gros ce qu'il faut retenir à l'issue de la 10è édition du Building African Financial Markets (BAFM) A l'initiative de la BVMAC , la ville de Douala au Cameroun a abrité les travaux de l'édition 2022 du BAFM avec en ligne de mire l'utilisation des marchés de capitaux régionaux pour les privatisations et la mise en oeuvre des politiques volontaristes visant à renforcer la transparence des entreprises.

Cette 10ème édition du Building African Financial Markets (BAFM), s'est achevée après deux jours de travaux, quatre thèmes génériques et 15 sous-thèmes spécifiques. Placé sous le thème "optimisation de la régulation comme levier de développement des marchés financiers africains", le séminaire entre les 25 bourses de valeurs mobilières d'Afrique couvrant 37 pays, les régulateurs, sociétés de bourses, banquiers, dépositaires centraux, courtiers, émetteurs, patrons de microfinances et opérateurs économiques, a débouché sur des recommandations formulées à l'endroit des gouvernements africains, des régulateurs et des bourses, des dépositaires centraux, des banques de règlements, des acteurs de marchés (intermédiaires boursiers, Asset managers, prescripteurs des marchés etc...).

Le BAFM a réuni, autour de la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale, hôte de l'événement organisé par l'Asea ((African securities exchanges Association), l'Association des bourses des valeurs africaines, plus de 300 participants. "Nous nous rejouissons de cette adhésion massive pour des thématiques capitales pour le développement de nos places boursières, financières et économiques", a affirmé Louis Banga-Ntolo, le Directeur général de la Bvmac, la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale. Parmi les recommandations formulées à l'endroit des gouvernements africains, les participants ont adoptés celle relative à l'inscription, par ces derniers, du développement des marchés de capitaux, comme un axe stratégique majeur dans les Plan nationaux de développement. Ce, indique, le Dr. Eboh Kossi Amenounye, le président de l'Asea et Directeur général de la Brvm (Bourse régionale des valeurs mobilières d'Afrique de l'ouest), "afin d'accélérer la croissance et l'émergence économique et sociale des pays africains".

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Les séminaristes proposent également à l'intention des États africains, de consacrer l'actionnariat populaire et la démocratie financière incarnées par les bourses, comme un axe majeur de partage de richesses créées sur notre continent. Concernant les recommandations proposées aux régulateurs, l'ASEA sollicite la prise en compte des aspirations de développement et d'innovations des acteurs économiques et financiers africains, le développement d'une approche orientée business sans renoncer aux missions fondamentales de contrôle et de surveillance des marchés de capitaux, et l'anticipation et l'accompagnement des évolutions technologiques pour mettre en place une régulation pro-active et efficace.

Dans la même veine, les bourses, Les dépositaires centraux, des banques de règlements, les acteurs de marchés devront renforcer les actions d'attraction de nouveaux émetteurs et des investisseurs vers les marchés de capitaux africains, ainsi que mettre la technologie au coeur de leurs actions de développement, "afin d'accélérer l'inclusion financière et boursière en Afrique par une digitalisation rapide de l'ensemble de leurs opérations", a davantage clarifié, le président de l'Asea.

Rappelons tout de même que la 10ème édition du BAFM de Douala a permis d'examiner l'adoption du cadre réglementaire des marchés des capitaux, le financement des petites et moyennes entreprises via le marché financier, l'intégration des Bourses et encadrement réglementaire des opérations transfrontalières, l'accompagnement des processus d'innovation dans les marchés financiers dans le cadre de la régulation du marché boursier. La 11ème du BAFM se tiendra au Botswana.

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