Reporté à deux reprises, d'abord à cause de la persistance de la pandémie de covid-19 en 2020, ensuite du fait de la guerre en Ukraine deux ans plus tard, le déplacement du couple royal belge en République démocratique du Congo va, cette fois-ci, se concrétiser.
Le roi Philippe et la reine Mathilde arrivent ce 7 juin dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) pour un séjour qui ira jusqu'au 13 juin. Pour sa première visite officielle sur le sol congolais, le couple royal belge se fera accompagner par plusieurs officiels. Presque dix ans après son intronisation en 2013, le roi Philippe espère profiter pleinement de sa première visite officielle en RDC. Son séjour kinois sera ponctué, le 8 juin, par une série d'activités dont le point d'orgue reste l'entretien au Palais de la nation avec le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le programme prévoit également que le souverain belge s'adressera, le même jour, aux représentants de la nation congolaise dans l'hémicycle du Palais du peuple, siège des institutions. Le 10 juin, Sa Majesté le roi des belges et son épouse mettront le cap sur Lubumbashi pour une autre séquence de leur visite avec, à la clé, une rencontre avec la communauté estudiantine de l'Université de cette ville. La dernière étape de leur périple sera marquée par le passage, le 12 juin à Bukavu, à la clinique Panzi du gynécologue Denis Mukwege, co-lauréat du prix Nobel de la paix 2018, afin d'honorer son combat contre les violences sexuelles.
A tout prendre, cette visite du couple royal belge traduit l'excellence des relations bilatérales entre le Royaume de Belgique et la RDC. Une manière pour le souverain belge de consolider ce partenariat tout en poursuivant le travail de mémoire sur la période coloniale. L'on se rappelle qu'en 2020, le roi Philippe avait exprimé, dans une lettre adressée au chef de l'État congolais, ses " plus profonds regrets " pour les " blessures de la colonisation ". Au-delà, toute une symbolique se dissimule derrière la visite du monarque belge en RDC. Elle confirme, si besoin en était encore, la légitimité internationale toujours grandissante du président Félix-Antoine Tshisekedi dont le pays, redevenu fréquentable, palpe aujourd'hui les dividendes de sa diplomatie agissante.
