Sénégal: Le contentieux préélectoral et le pèlerinage de Popenguine à la Une

Dakar — Le rejet des recours introduits par les coalitions Yewwi Askan Wi (opposition) et Benno Bokk Yaakaar (majorité) et le pèlerinage marial de Popenguine sont largement commentés par les journaux reçus mardi à l'APS. Le Conseil constitutionnel a rejeté vendredi tard dans la soirée, les recours introduits par les coalitions Yewwi Askan Wi (opposition) et Benno Bokk Yaakaar (majorité), confirmant ainsi l'arrêté du ministre de l'intérieur sur la recevabilité des listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet.

Huit listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet ont été validées par le ministère de l'Intérieur qui a toutefois rejeté la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et la liste des titulaires au scrutin proportionnel présentée par la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) pour non-respect de certaines dispositions du Code électoral.

"Invalidation de leur liste nationale par le Conseil constitutionnel : Sonko et Yewwi mis hors-jeu !", affiche à sa Une Sud quotidien qui estime que "sauf tsunami, les élections législatives du 31 juillet 2022 seront organisées au Sénégal sans la liste nationale de la principale force de l'opposition, en l'occurrence Yewwi Askan Wi". "Du coup, Ousmane Sonko et les partisans de Khalifa Sall présents sur la liste proportionnelle se retrouvent exclus de la prochaine législature", note Sud Quotidien.

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Walfquotidien estime que "ça passe, ou ça casse". "La coalition de l'opposition qui contrôle les plus grandes villes depuis les élections locales du 23 janvier dernier a deux cartes à jouer pour participer aux législatives après l'invalidation de la liste proportionnelle dirigée par Sonko. Elle va mener une bataille judiciaire d'une part et d'autre part un combat politique pour être rétablie dans ses droits", souligne le journal.

"Sa liste des titulaires au scrutin proportionnel invalidée : Yewwi sur le chant de mars", dit L'Observateur qui écrit : "c'est une situation inédite. Du jamais vu dans l'histoire électorale du Sénégal. Le cas de la coalition de Yewwi Askan Wi dont les titulaires sur la liste proportionnelle ont été invalidés par le Conseil constitutionnel, confirmant la Direction générale des élections n'est même pas prévu par le Code électoral sénégalais".

Kritik parle d"'un lourd contentieux pré-électoral" et souligne que "la décision du Conseil constitutionnel (...) constitue pour certains un précédent dangereux qui risque de noyer à jamais les efforts consentis par la classe politique, la société civile et les citoyens".

Source A signale que Yewwi Askan Wi envisage d'organiser, mercredi, un rassemblement de protestation malgré l'interdiction préfectorale. "Yewwi Askan Wi est de plain-pied dans la perspective de sa manif grandiose qu'elle veut organiser demain mercredi pour redonner vie à sa liste nationale, objet d'un enterrement de première classe par la Direction générale des élections et le Conseil constitutionnel", écrit la publication.

"Danger sur les législatives", titre L'Info.

Le Soleil s'est focalisé sur le pèlerinage marial de Popenguine et affiche à la Une : "Violence, corruption, mensonge : les maux que l'Eglise indexe" Le journal rapporte que l'Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a insisté, dans son message, sur "le vivre-ensemble, la sécurité, la démocratie (....)". "Le vivre-ensemble, la sécurité, les élections législatives, entre autres sujets, ont constitué l'essentiel du message de l'Archevêque de Dakar, en marge de la cérémonie officielle du pèlerinage de Popenguine", écrit le quotidien. Selon le quotidien Bës Bi Le Jour, "L'Eglise plaide pour une expression libre et démocratique". "Lors de la cérémonie officielle marquant la fin de la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine, Monseigneur Benjamin Ndiaye a rappelé le sens d'une élection. Selon lui, les scrutins doivent être une expression démocratique des citoyens", rapporte la publication.

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