Dans son message prononcé lundi lors de la cérémonie officielle de la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine, l'archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a invité les Sénégalais et surtout la classe politique à mettre en avant le devoir civique et la responsabilité pour des élections législatives apaisées.
" Ces élections législatives feront encore appel à notre sens du devoir civique et à notre responsabilité personnelle et collective ", a-t-il déclaré, en présence du ministre de l'Intérieur, Antoine Diome. Mais, " nous devrons nous efforcer de tout faire pour que la raison l'emporte sur la passion, dans le respect du bien commun, afin que les élections puissent se dérouler en paix et en toute transparence ", a-t-il ajouté devant des milliers de fidèles chrétiens.
Pour le chef de l'Eglise, les Sénégalais doivent consolider la démocratie par leur parole et leurs actes. Il dit déplorer les erreurs à l'origine de l'invalidation de certaines listes de candidature par le ministre de l'Intérieur et le Conseil constitutionnel.
Le scrutin des élections législatives est prévu pour le 31 juillet prochain.
Au total, huit listes de candidats ont été autorisées à prendre part aux élections législatives prévues le 31 juillet prochain au Sénégal, aux termes d'un arrêté du ministère de l'Intérieur. Il s'agit d la coalition Bokk Gis Gis/Liggey, la coalition Naataange askan wi, la coalition Alternative pour une assemblée de rupture, la coalition BBY, la coalition Buntu Bi, la coalition Les Serviteurs, la Grande coalition Wallu Sénégal et la coalition Yewwi askan wi.
Le ministre a, toutefois, rejeté la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) et la liste des titulaires au scrutin proportionnel présentée par la coalition Yewwi askan wi (YAW, opposition) pour le non-respect de certaines dispositions du Code électoral. La première n'a pas respecté les dispositions relatives à la parité, tandis que la seconde n'a pas pu procéder au remplacement de l'un de ses candidats, frappé d'inéligibilité.
Les différents recours introduits par les coalitions l'arrêté ministériel ont été tous rejetés par le Conseil constitutionnel.