Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa profonde préoccupation quant à la présence de différents groupes armés qui opèrent dans l'Est de la République démocratique du Congo (Rdc). Il exhorte les protagonistes à "participer sans condition au dialogue interne".
Lors d’une séance tenue le vendredi 03 juin 2022 à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU exhorte tous les protagonistes à participer sans condition au dialogue interne ouvert par le Président Félix Tshisekedi et son homologue du Kenya, M. Uhuru Kenyatta.
Préoccupé par l'intensification de l'activité de ces groupes armés dans les provinces orientales du pays, l’organe onusien condamne l’implication d’acteurs comme le M23, la Coopérative pour le développement du Congo, les Forces démocratiques alliées, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, la Résistance pour un état de droit (RED Tabara), les groupes Maï-Maï et plusieurs autres groupes armés nationaux et étrangers.
Il fustige également les attaques récemment perpétrées contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) et la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).
Le système de sécurité demande instamment à tous les groupes armés locaux de mettre immédiatement fin à toute forme de violence, de se dissoudre définitivement, de déposer les armes et de participer au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation.
Sur la même lancée, il exhorte tous les groupes armés étrangers présents en République démocratique du Congo à se désarmer et à retourner immédiatement et sans condition dans leurs pays d'origine respectifs.
Le Conseil se dit aussi préoccupé par la situation humanitaire dans l'Est de la République démocratique du Congo qui, selon lui, est aggravée par l'insécurité généralisée, notamment les activités déstabilisatrices des groupes armés et les attaques qui ciblent les camps de personnes déplacées.
Par ailleurs, le Conseil dit être préoccupé par l'intensification de l'activité des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo et condamne à nouveau tous les groupes armés opérant dans le pays.
Les relations entre la RDC et le Rwanda peinent à se normaliser suite à la présence depuis 1994 du mouvement rebelle hutus rwandais opérant à l'Est de la RDC.
Le mouvement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdlr) est constitué en grande partie des miliciens génocidaires rwandais "interahamwe" et certains anciens éléments des ex-Forces Armées rwandaises déchues et responsables du génocide perpétré des Tutsi en 1994.