En Algérie, un tribunal de Blida a confirmé mardi 7 juin en appel cette peine contre l'ancien " golden boy ", qui était à la tête du groupe Khalifa et a été impliqué dans l'un des plus gros scandales financiers du pays. Une affaire qui remonte au début des années 2000.
Au début des années 2000, le groupe Khalifa est un empire, qui comprend notamment une banque, une compagnie aérienne, une chaîne de télévision et qui sponsorise les maillots de l'Olympique de Marseille. Il emploie quelque 20 000 salariés, en Algérie et en Europe avant de faire faillite.
Rafik Khalifa, PDG du groupe et ami des stars, connu pour organiser des soirées mondaines, se réfugie à Londres qui finit par l'extrader, en 2013, six ans après sa première condamnation en Algérie. Il est condamné en 2015 à 18 ans de prison ferme. Il est aussi jugé en France, en son absence, et condamné à cinq ans de prison, en 2014, pour avoir détourné des millions d'euros.
En Algérie, après un pourvoi en cassation, un nouveau procès est organisé en 2020. Rafik Khalifa est à nouveau condamné à 18 ans de prison ferme. Une peine confirmée mardi en appel, assortie d'une amende et de la confiscation de tous les biens saisis.
Le tribunal criminel de la cour de Blida qui l'a entendu en visioconférence, depuis la prison de Chlef où il est actuellement détenu, l'a reconnu coupable notamment d'association de malfaiteurs, falsification de documents officiels, vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et banqueroute frauduleuse.
Sur les quinze personnes jugées dans cette affaire, huit ont été acquittées.