Tunisie: Du rêve au cauchemar !

Une réalité triste et inacceptable : continuant non seulement à respirer l'air pollué tout en demeurant exposés à de multiples risques sanitaires, à proximité de décharges dites contrôlées et d'autres dépotoirs anarchiques, plus de 300.000 Tunisiens sont aussi totalement privés d'eau potable !

Pour un pays qui respecte sa révolution et la mémoire de ses martyrs, le constat finit par choquer. C'est une grande misère que de n'avoir pas assez de réflexion, ni assez de résolution pour garantir les principes d'égalité et de justice environnementales et préserver le droit de tous les Tunisiens, sans exception, à une vie digne et décente.

Dans tout ce qui a été entrepris auparavant à ce sujet, dans tout ce qui se conçoit actuellement, il y a un manque de sens, de ténacité, de force d'agir. A défaut, l'on nous propose une réflexion sans fond. Une dynamique sans contenu. Et comme les paroles dépassent toujours les actes, on récolte aujourd'hui ce que l'on a déjà semé.

Il faut dire qu'en l'espace d'une décennie sombre durant laquelle on est passé du rêve au cauchemar, la Tunisie a perdu tout, ou presque, ce qu'elle avait construit patiemment.

Certes, le monde a changé, certes il est devenu plus violent, plus dur, plus instable. Mais souvent, la passivité a la même racine que la fatalité. Voilà le principe de toute l'impertinence des années où l'on n'a jamais osé froisser les valeurs établies, déranger les idées convenues. Et dire que les atteintes à l'environnement n'ont jamais cessé de représenter un obstacle au droit de milliers des Tunisiens à un milieu sain et équilibré.

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En l'absence d'approche, de stratégie et de cadre législatif conformes aux traités internationaux, auxquels la Tunisie a pourtant adhéré, l'approvisionnement en eau potable demeure parmi les grands problèmes environnementaux qui perdurent sans que les autorités compétentes n'interviennent pour les résoudre. Les mouvements de protestation relatifs à l'environnement prennent de plus en plus de nouvelles dimensions. L'injustice environnementale est devenue synonyme de marginalisation et menace la paix sociale.

Ce manque de patience est avant tout un manque de confiance. L'opacité des faits laisse en suspens une question majeure: n'avait-on pas contribué, aussi bien par maladresse que par malveillance, à l'installation de ce climat délétère?

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