Ça continue de craindre pour le Togo. Si ce n'est pas affaire de terrorisme, c'est affaire de conflits interethniques.
C'est ainsi que le 05 Juin dernier, la violence a encore fait irruption dans la vie des populations et cette fois à Tchamba où Kabyè et Koussountou (visiblement des autochtone vue que c'est leur nom que porte la localité) se sont offerts en spectacle désolant dans des affrontements violents, qui ont fait plusieurs blessés et de très importants dégâts matériels.
Il est rapporté par nos confrères de Togoscoop, que présent dans a localité au moment des faits, le ministre Affo-Dedji, natif de la préfecture, ensemble avec le préfet, a pris sur lui d'aller à la rencontre des populations des deux communautés en conflit.
On dénombre dit on en terme de bilan, une trentaine de blessés dont 1 sont jours en soins à l'hôpital. Au chapitre des dégâts, on évoque la mise à sac des récoltes et des maisons brûlées. Si par un message de paix et de vivre ensemble, le membre du gouvernement a calmé les ardeurs des protagonistes, il a promis œuvrer avec son collègue de l'Administration territoriale en vue des solutions pour une meilleure cohabitation.
Pour information, ces affrontements interethniques sont partis, " de la mise en demeure faite par le propriétaire terrien Koussountou à l'exploitant agricole Kabyè de ne plus cultiver le terrain concédé au parent de ce dernier il y a quelques années plutôt. S'étant rendu sur le terrain samedi afin d'appeler un tracteur pour le défricher, quelle ne fut pas la surprise du propriétaire terrien de constater que le cultivateur allogène a outrepassé l'injonction de ne plus mettre en valeur le terrain en faisant le sillon à la main.
Les échanges devenant enflammées entre les deux interlocuteurs, le propriétaire terrien a sorti son téléphone pour appeler le village. Sur ces entrefaites, il sera proprement roué de coups et laissé à demi-mort. Les bruits parvenant à ses frères des champs voisins qui ont voulu intervenir mais ils seront cueillis à froid par les allogènes plus nombreux ", d'après nos confrères.
Et de poursuivre, " les villageois autochtones de Koussoutou, alertés par le coup de fil, voulant venir à la rescousse d'un dès leur seront victimes d'un guet-apens tendu par les populations allogènes qui vivent Hézoudè. Les violences se sont poursuivies jusqu'à tard dans la nuit où on note la destruction des maisons, le saccage des champs de maïs et d'anacarde par les allogènes. Ce lundi (06 Juin, ndrl), les jeunes de Koussoutou prévoyaient mener une action de représailles contre les populations allogènes qui vivent à Hézoudè quand ils ont été conviés à une réunion par le chef canton qui leur a prodigués des conseils et leur a demandé de taire la hache de vengeance.