Plus de 10 000 mots pour dire trois choses essentielles. Mais ne boudons pas notre satisfaction. Au cours de cet interminable soliloque, j'ai eu souvent le sentiment que le ministre des Finances a été sensible aux conseils qui lui ont été prodigués.

Les citoyens l'attendaient sur leur préoccupation principale : le pouvoir d'achat. Le ministre Padayachy a été au rendez-vous. On peut ergoter sur la pertinence des mesures mais personne ne contestera que ses propositions participent à un soulagement financier des plus vulnérables. Pas que, d'ailleurs, puisque les subsides ne sont pas ciblés.

Le ministre a raison, par ailleurs, de prioriser la sécurité alimentaire par une forme de retour à la terre. Fut un temps où l'ambition du pays était de produire ce que nous consommons et de consommer ce que nous produisons.

Le Budget soutient aussi la production d'énergies renouvelables pour diminuer notre dépendance sur les énergies fossiles importées. C'est fondamental. S'il y a investissement indispensable, c'est celui-là.

Il est vain de demander à un ministre de résister à la démagogie. Le ministre y succombe en proposant l'abolition de la taxe immobilière municipale parce qu'il se refuse d'imposer une taxe d'habitation, pourtant justifiée, à son électorat rural.

Comme quoi, chez Padayachy aussi, le politicien domine le technicien. Sa formule CSG est cynique : nos enfants paieront pour nous.