Le Syndicat national des Enseignants du Second Degré de Côte d'Ivoire (SYNESCI) n'est pas content du préfet de Tiassalé. Dans une déclaration rendue publique mardi 7 juin, cette formation syndicale a condamné avec la dernière énergie l'agissement du préfet à l'encontre des enseignants du lycée moderne de Tiasssalé. " Le lundi 9 mai 2022, alors qu'un collègue dispensait son cours de mathématiques, un élève de la classe décroche son téléphone portable et communique.
Le collègue, surpris d'un tel acte, arrache le téléphone mobile et le remet au proviseur. Il s'en est suivi des jets de pierres et des coups de sifflet occasionnant l'arrêt des cours les 11 et 12 mai 2022. En réaction, l'administration décide de traduire les meneurs en conseil de discipline. Le préfet, informé des perturbations au lycée et de la volonté de l'administration de sanctionner les fauteurs de troubles par la tenue d'un conseil de discipline, se rend sur les lieux ", a expliqué le secrétaire général du SYNESCI, Ekoun Kouassi.
Mais contre toute attente, a-t-il poursuivi, le préfet, d'autorité, récupère le téléphone des mains du proviseur, se rend ensuite au mât où l'attendait une foule d'élèves. " Avec un mégaphone, il va humilier les personnels administratif et enseignant. Devant son auditoire, il décide séance tenante de mettre un terme au projet de l'administration de traduire les meneurs en conseil de discipline; de remettre devant la foule, le téléphone confisqué à l'élève " a-t-il, précisé. Ces décisions prises à la place dédiée au salut aux couleurs ivoiriennes, viennent comme pour montrer que c'est le gouvernement qui les réhabilite.
Ainsi donc le règlement intérieur de l'école venait d'être foulé aux pieds par celui qui incarne la puissance publique. En tout cas, le SYNESCI proteste contre " ce mépris du préfet de Tiassalé pour les enseignants ". Le Bureau exécutif du SYNESCI apporte son soutien aux enseignants et au personnel administratif du lycée moderne de Tiassalé.