Afrique: Gestion des forêts en Afrique - L'expérience de la RD Congo partagée à Ouagadougou

L'expérience de la République démocratique du Congo sur la mise en œuvre d'options d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique, à travers le cas de Ibi village et le parc marin de Mangrove, a fait l'objet d'une étude. Les résultats ont été présentés, le lundi 6 juin 2022 à Ouagadougou.

Le Forum forestier africain (Africain forest forum -AFF) veut contribuer à faire connaitre les bonnes pratiques africaines en matière de gestion des forêts et des arbres hors forêts face au changement climatique. Dans cet objectif, il a commandité une étude sur l'expérience de la République démocratique du Congo sur la mise en œuvre d'options d'adaptation et d'atténuation des effets du changement climatique fondées sur les forêts et les arbres dans différents paysages, à travers le cas de Ibi village et le parc marin de Mangrove.

L'étude vise, entre autres, à comprendre et à documenter les différentes approches stratégiques d'adaptation et d'atténuation implémentées en RD Congo. Les résultats de cette étude ont été présentés, le lundi 6 juin 2022 à Ouagadougou, à l'occasion de l'atelier régional de partage d'informations et d'expériences sur la gestion des forêts dans le contexte du changement climatique en Afrique. Il ressort que 17 % du couvert forestier mondial et 1/5e de la faune du monde sont localisés dans les forêts du Bassin du Congo (BC), et que plus de 60% des forêts du Bassin du Congo sont localisées dans la RD Congo.

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Ces forêts représentent une quantité énorme de carbone séquestrée depuis des millénaires, et jouent donc un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique mondial, a fait savoir la consultante Wendy Mbompart des projets et programmes dans ce pays sont orientés à 95% sur l'atténuation par le processus REDD+. L'étude montre aussi que la séquestration du carbone et la conservation de la biodiversité sont les projets/programmes qui enregistrent plus de réussites.

Si le succès de l'arboriculture et de l'agroforesterie réside dans leur financement à grande échelle, le régime foncier, l'insécurité et surtout le manque de financement adéquat constituent les freins à leur développement. L'une des limites des interventions réside dans la faible collaboration inter et intra organismes. Il y a aussi que les efforts actuels n'ont pas encore trouvé leur place dans l'agenda politique au niveau intersectoriel et ne sont pas appropriés au niveau national.

Pour relever les défis, l'étude recommande, entre autres, la prise en compte des communautés locales dans l'élaboration des stratégies d'adaptation et atténuation au changement climatique ainsi que l'utilisation des moyens de communication et d'un langage adapté aux communautés et à leurs capacités, le renforcement des capacités des personnels des institutions gouvernementales et non gouvernementales travaillant sur les thématiques de la REDD+ et de l'adaptation.

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