Le mouvement explique vouloir alerter sur certains points concernant les libertés fondamentales au Niger. Sont évoquées, des coupures d'internet, notamment à la suite de la proclamation des résultats de la présidentielle, en février 2021, des détentions préventives pouvant aller jusqu'à 19 mois, ou encore les difficultés que rencontre la société civile pour organiser des manifestations.
Aujourd'hui, nous enregistrons à peu près 53 arrêtés d'interdiction de manifestation de la société civile. Toutes les régions du Niger reçoivent de telles interdictions. C'est systématique d'empêcher que la société civile puisse bouger. À chaque arrêté d'interdiction, on a fait croire qu'il y aura troubles à l'ordre public. Les manifestations sont donc interdites sur des raisons fallacieuses. Il ne peut pas y avoir de troubles à l'ordre public quand nous organisons des manifestations avec l'accord des autorités. Quand le maire nous donne un arrêté d'interdiction, nous essayons d'attaquer au niveau des tribunaux. C'est toujours le même cas, le refus catégorique au niveau même des juridictions.