Ile Maurice: Secteur TIC - Le parent pauvre

Le secteur de la Technologie, de l'Innovation et de la Communication (TIC) affiche 6,5 % de croissance, soit le seul secteur qui n'est pas dans le rouge malgré la crise sanitaire. Pourtant, lors du Budget 2022/23, seules huit mesures ont été citées par le ministre des Finances, faisant de lui le parent pauvre de l'exercice.

Bien que la majorité des programmes existants ait été reconduite, la priorité du ministère des TIC est de vulgariser l'utilisation des services en ligne du gouvernement. Il y a aussi la volonté de soutenir le secteur à travers la formation et des mesures fiscales.

Parmi les nouveautés, on note l'institution d'un National Cyber Threat Information Sharing Platform, un Security Center, un National IOT Network, une deuxième ligne d'accès pour le Government Online Center, la Digital Industries Academy qui est un projet de la Landscope Mauritius, entre autres. 1 000 personnes seront formées à partir de juillet 2022 et 50 personnes seront intégrées dans un incubateur du même organisme. Cependant, il n'y a eu aucune mesure engendrant la baisse du coût de la bande passante pour les opérateurs ni d'incitation pour le Work From Home non plus.

Roshan Seetohul, président de l'Outsourcing and Telecommunication Association of Mauritius (OTAM), s'attendait à plus de mesures pour rendre Maurice plus compétitive. "Il n'y a pas de mesure game changer comme cela a été le cas dans le passé", déclare-t-il. Il affirme avoir demandé une révision du prix de la bande passante qui aurait pu permettre au pays d'être plus compétitif et aussi des mesures fiscales qui incitent à passer au mode Work From Home car en ce moment, les coûts relatifs à ce concept sont pris en charge par les employeurs. "On avait également demandé un single desk pour les demandes de permis de travail des étrangers pour le secteur des TIC" rappelle-t-il.

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Toutefois, Roshan Seetohul précise qu'il y a quand même des mesures de soutien pour le secteur ICT-BPO et le dialogue est continu. Il rappelle aussi que le recrutement des jeunes sans emploi et la formation des personnes par la Digital Industries Academy, qui avait été annoncée dans le précédent budget, va aider le secteur. Ce projet se concrétisera en juillet.

Pour sa part, la Mauritius Information and Technology Industry Association (MITIA) souligne qu'il n'y a pas de grande annonce pour le secteur TIC. La raison, selon Vincent Bourelly, vice-président de la MITIA, en est que le secteur TIC se porte bien comparé aux autres secteurs. "Les acteurs du secteur affirment avoir une open door policy avec le ministère pour discuter de tout problème", dit-il.

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