Guinée Bissau: L'investiture du nouveau gouvernement marquée par l'absence de trois ministres

Le président Embalo a nommé jeudi 9 juin un gouvernement de 36 membres, dont 24 ministres et 12 secrétaires d'État. Mais lors de lé cérémonie d'investiture ce vendredi, trois des ministres étaient absents. Tous membres du PRS, le Parti de la rénovation sociale.

Trente-cinq ministres, c'est quatre de plus que la précédente équipe. La plupart ont conservé leur portefeuille. Suzy Carla Barbosa est toujours ministre des Affaires étrangères, ou encore Botché Candé au ministère de l'Intérieur. Une nouvelle figure, Fernando Gomes, ancien procureur et conseiller juridique du président Umaru Sissoco Embalo, fait son entrée au ministère de l'Administration territoriale.

Quelques changements à noter : le général Sandji Fati quitte la Défense pour le ministère de l'Agriculture. Il échange avec Marciano Silva Barbeiro. Aucun responsable du PAIGC, l'ancien parti au pouvoir, ne figure dans la nouvelle équipe.

Trois ministres limogés au lendemain de leur nomination

Par décret ce vendredi, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a limogé les trois ministres qu'il avait nommés la veille lors de la formation d'un nouveau gouvernement. " Il est mis fin aux fonctions de ministre de MM. Tcherno Djalo (Éducation), Fernando Dias (Ressources naturelles) et Mario Fambe (Énergie et industries) ", indique le décret.

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Les trois ministres n'ont pas pris part à la cérémonie d'investiture du nouveau gouvernement vendredi " et n'ont fourni aucune explication justifiant leur absence ", a précisé la présidence dans un communiqué.

Les trois ministres limogés sont tous membres du Parti de la rénovation sociale (PRS), une formation membre de la coalition au pouvoir, menée par le parti présidentiel Madem. Leur absence de la cérémonie d'investiture serait liée au mécontentement par la manière dont a été formé l'exécutif.

" Nous lui avons envoyé une liste de dirigeants sélectionnés pour faire partie du nouveau gouvernement. Il n'en a pas tenu compte. Il a fait ce que bon lui semble. Qu'il assume la suite ", a déclaré vendredi à l'AFP un responsable du PRS sous couvert de l'anonymat.

Le président Embalo avait annoncé le 16 mai la dissolution du Parlement et la convocation d'élections législatives anticipées avant la fin de l'année. La date des législatives a été fixée au 18 décembre.

La dissolution du gouvernement avait entraîné la chute du gouvernement du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, qui a été reconduit dans ses fonctions une semaine après.

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