Algérie: JM-Oran-2022 - Le défi relevé, la fête assurée

Oran — Quarante-cinq années après avoir abrité à Alger la 7è édition des Jeux méditerranéens-1975, l'Algérie, par le biais de sa deuxième ville Oran, ouvre ses bras pour accueillir la 19ème édition de ces joutes, prévue du 25 juin au 6 juillet 2022.

Reportée d'une année, de 2021 à 2022, à cause de la pandémie mondiale liée au Coronavirus, ce rassemblement sportif méditerranéen a traversé des zones d'incertitude pendant quelque temps avant que les pouvoirs publics ne décident de relever le défi et faire taire les détracteurs.

Mais tout le monde s'est vite mobilisé à tous les niveaux pour démasquer les comploteurs et cristalliser les bonnes intentions des pouvoirs publics sur le terrain.

D'ailleurs, depuis octobre dernier, une nouvelle dynamique a été impulsée aux différents chantiers des infrastructures sportives concernées par les jeux et ce, à la suite d'une réunion intersectorielle tenue au niveau du ministère des Finances.

Depuis, les chantiers du complexe sportif olympique et le village méditerranéen, deux importants sites dédiés à l'événement ont passé à la vitesse supérieure en matière de réalisation.

Cette nouvelle dynamique a coïncidé avec la nomination de l'ancien ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Aziz Derouaz, à la tête du COJM. L'homme, de par sa riche expérience sur la scène sportive internationale -- lui qui était l'architecte de l'émergence du handball algérien dans les années 80 en particulier -- a réussi à rétablir les liens avec le CIJM et effacer la fausse image que se faisait son nouveau président l'Italien Davide Tizanno, sur les préparatifs du rendez-vous oranais.

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Le plan des détracteurs déjoué

D'ailleurs, M. Tizzano, l'ancien rameur italien (double champion olympique-1988 et 1996), a lui-même avoué, dans une déclaration précédente à l'APS, que le CIJM avait "sérieusement envisagé" à un certain moment de délocaliser les JM-2022 ou de carrément les annuler, en raison du retard dans les travaux et en raison également de la crise Covid-19.

"Il y a un an, les travaux étaient très en retard (...) Mais ma volonté était de continuer à vérifier la possibilité de tenir ces Jeux et dans ce cas, je dois dire merci au président de la République (M. Abdelmadjid Tebboune) et au Gouvernement algérien qui nous ont assurés de leur entière disponibilité. C'est absolument une grande impulsion. Lors de ma dernière rencontre avec le président de la République, cette volonté de laisser les Jeux en Algérie et de donner à l'Algérie l'opportunité de faire un grand retour sur la scène sportive internationale a été soulignée", a ajouté Davide Tizzano.

Et d'ajouter dans le même ordre d'idée : "Nous avons l'engagement personnel du président de la République algérienne qui nous a garanti une disponibilité maximale dans la résolution des problèmes. Alors encore merci au Président et au Gouvernement qui ont contribué à la réalisation de tout cela".

Des propos qui ont eu le mérite de clouer le bec aux détracteurs, et qui ont traduit parfaitement l'intérêt particulier accordé par la plus haute autorité du pays au dossier des JM.

A cet effet, deux directions locales étaient chargées du volet des infrastructures sportives dédiées au rendez-vous méditerranéen à Oran, à savoir la Direction des équipements publics (DEP) et celle de la jeunesse et des sports (DJS). C'est vers la première instance que les yeux étaient le plus braqués, étant donné qu'il s'agit du maître d'ouvrage du complexe sportif olympique dont vient de bénéficier, la capitale de l'Ouest à l'occasion de ces Jeux.

Lancés au début des années 2010, les travaux au niveau de cette importante infrastructure sportive, confiés à une entreprise chinoise, ont beaucoup traîné avant l'avènement, en 2015, du choix porté à la candidature de la ville d'Oran pour abriter la 19e édition des JM. Depuis, un virage important a été amorcé dans la réalisation de ce complexe pour qu'il soit fin prêt pour accueillir l'événement sportif régional.

Mais ce nouveau souffle donné aux différents chantiers du complexe qui comporte, entre autres, un stade de football (40.000 places), une salle omnisports (6.000 places), un stade d'athlétisme (4.000 places) et un centre nautique de trois piscines dont deux olympiques, a été freiné souvent par des contraintes d'ordre technique et financier.

La crise sanitaire mondiale a eu également son impact sur l'évolution des travaux, obligeant les services concernés à revoir à chaque fois le calendrier de la livraison des différentes unités de ce complexe. Mais, avec l'approche de la tenue des JM, la sonnette d'alarme a été tirée.

Des premières démarches ont été entreprises, à travers l'installation par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, du Comité de suivi pour la prise en charge de la levée de tous les obstacles relatifs aux JM, formé des secteurs de la Jeunesse et des Sports, du ministère de l'Habitat et du wali d'Oran.

Le comité, supervisé par le directeur général du budget et dont la mission est de remédier à tous les obstacles, a tenu sa première réunion le 8 septembre, rappelle-t-on.

Les obstacles en question étaient liés notamment aux exigences formulées par la société chinoise pour la réévaluation du coût des projets dont elle assure la réalisation, selon ses responsables. Outre les actions menées par le gouvernement pour donner un coup d'accélérateur à la cadence des travaux de réalisation du complexe sportif olympique d'Oran ainsi que du village méditerranéen, tous les deux implantés dans la commune de Bir-el-Djir.

Droits TV vendus, une première

Concernant les autres opérations engagées par la DJS au nombre de treize, les travaux ont avancé à une cadence acceptable, et toutes les structures et équipements concernés ont été réceptionnés comme prévu avant les JM.

A ce propos, plusieurs enceintes sportives ont bénéficié de larges opérations de réhabilitation à l'occasion du déroulement à Oran de la 19e édition des JM. Le Palais des sports Hammou-Boutelilis, la piscine olympique de M'dina J'dida, le complexe de tennis à la cité Essalem, ainsi que l'Institut national de formation des cadres supérieurs de la jeunesse et des sports à Aïn El Turk, pour ne citer que celles-là, ont toutes fait peau neuve.

Cerise sur le gâteau. Pour que l'étape d'Oran marque un nouveau pas dans le processus de réhabilitation des JM qui ont perdu beaucoup de leur lustre depuis plusieurs éditions, les droits TV de diffusion de l'événement ont été vendus. Eurovision Sport va donc diffuser dans une douzaine de nations les épreuves de la 19e édition.

Avec une expérience de plus de 60 ans en matière de promotion sportive à l'intention d'un public international, Eurovision Sport, spécialiste des droits sportifs, garantit aux fédérations une facilité d'accès aux radiodiffuseurs de service public qui appartiennent à l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), qu'ils viennent d'Europe ou d'ailleurs.

Une première réussite pour les JM d'Oran dont la cérémonie de clôture promet tant vu qu'elle coïncide avec une date chère à tout le peuple algérien, à savoir celle du 60e anniversaire du recouvrement de l'indépendance nationale.

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