Libye: Des affrontements entre groupes armés ont éclaté à Tripoli

24 décembre (jour de l'indépendance libyenne) dans le quartier italien de la capitale libyenne Tripoli. La rue était connue sous le nom de rue du 1er septembre (le jour de la révolution Fateh de Kadhafi, communément acceptée comme un coup d'État) sous la dictature de Kadhafi.

À Tripoli, la capitale libyenne, des affrontements entre groupes armés dans la nuit de vendredi à samedi ont provoqué des scènes de panique. Bilan : un combattant tué et d'importants dégâts matériels.

Ces heurts violents, à l'arme lourde, " constituent la continuité de ceux qui ont déjà éclaté lundi et mardi, le jour de l'arrivée du chef de gouvernement désigné par le Parlement de l'Est, M. Fati Bachagha ", explique Hasni Abidi, directeur du CERMAM, le Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen.

Ces affrontements ont opposé deux milices : la brigade ASS, considérée comme favorable au Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, à celle d'Al Nawasi, proche du Premier ministre rival Fathi Bachagha. " Les belligérants sont toujours les mêmes protagonistes ", résume le directeur. Et d'ajouter qu'il y a aussi " d'autres milices et forces politiques qui sont sous la houlette des ministères de la Défense et de l'Intérieur libyen, qui sont derrière le chef de gouvernement reconnu par la communauté internationale ".

M. Bachagha, soutenu par le Parlement et par Khalifa Hatftar, avait tenté il y a trois semaines de s'emparer du pouvoir à Tripoli. Une offensive finalement manquée. " Je pense qu'Al Nawasi, qui a soutenu le chef du gouvernement désigné par le Parlement de Tobrouk, n'a pas accepté que leur poulain, le chef Bachagha, fasse demi-tour face à la puissance militaire des autres milices ", conclut M. Abidi.

Après ces affrontements, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) s'est montrée " profondément préoccupée " par ces combats qui ont " mis en danger la vie de civils ". Stéphanie Turco Williams des États-Unis, représentante spéciale et chef par intérim de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) appelle au calme.

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