Congo-Brazzaville: Lutter contre le paludisme par l'assainissement de l'environnement

La salubrité est l'une des armes efficaces dans le combat contre le paludisme dans nos villes. Mais, les citadins que nous sommes ne prenons pas cela en compte.

Des immondices et mares d'eaux continuent d'élire domicile à proximité de nos habitations et autres édifices publics. Les quelques rares espaces verts transformés en urinoirs sauvages en plein air, des épaves et carcasses de véhicules sous lesquelles sont jetés n'importe quels excréments, des eaux souillées des douches de fortune, des caniveaux bouchés par incivisme sont des lieux de multiplication des anophèles femelles, responsables du microbe du plasmodium, donc de la maladie du paludisme.

Des gens se frottent les mains sans doute quand ils entendent que la communauté scientifique serait en train de mettre au point un vaccin contre le paludisme. Mais, un vaccin contre cette maladie ne pourrait apporter la solution que si nous assainissons véritablement notre environnement immédiat. Dormir sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide contribue certes à lutter contre le paludisme, mais le moustique peut piquer à l'extérieur et la stratégie première reste bien celle de l'assainissement de notre milieu.

On a comme impression que la mesure de salubrité s'individualise. Les devantures de certains commerces et quelques rares alentours des édifices sont nettoyés tous les premiers samedis des mois mais, la plupart des cas, l'environnement immédiat n'est pas entretenu dans nos quartiers. A Pointe-Noire, par exemple, le stade municipal et le caniveau qui prend source au rond-point Sympathique ne sont pas entretenus. N'est-ce pas là des endroits idéaux pour la prolifération des moustiques ?

La lutte contre l'insalubrité environnementale est l'affaire de tous. Le moustique qui nous piquera et nous transmettra le paludisme pourrait venir de notre environnement. L'Organisation mondiale de la santé voulant réduire de 90% l'incidence du paludisme et de la mortalité associée d'ici à 2030, nous devons nous y mettre pour assainir nos alentours.

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