Nigeria: L'insécurité compromet l'avenir de la nation

Lagos — Le massacre de l'église Saint-François-Xavier à Owo, dans l'Etat d'Ondo (sud-ouest du Nigeria), le dimanche de Pentecôte, a marqué une nouvelle étape dramatique dans la détérioration de la sécurité au Nigeria et dans celle de la coexistence pacifique entre les confessions et les groupes ethniques dans la mosaïque complexe des peuples de la Fédération.

Le fait que les fidèles d'une église catholique aient été si brutalement attaqués dans un État qui, au moins jusqu'alors, avait été épargné par la violence à caractère religieux, constitue une nouvelle escalade dans les actions des groupes armés qui semblent désormais menacer l'ensemble du territoire nigérian.

Déjà l'attaque du 28 mars contre le train Abuja-Kaduna, dans le centre du Nigeria (voir Fides 30/3/2022), avait marqué un tournant dans la situation d'insécurité déjà grave dans laquelle le pays vit depuis quelques années, augmentant les inquiétudes quant à l'effondrement de la sécurité. Les commentateurs locaux ont décrit cet acte de violence sans précédent, l'attribuant au fait que les autorités n'ont pas donné suite aux rapports des services de renseignement.

Selon la presse nigériane, en fait, les services de renseignement, l'armée, les forces de l'ordre et même des membres de la communauté locale avaient reçu des avertissements concernant une menace imminente d'attaque contre la ligne ferroviaire, mais ces avertissements sont restés lettre morte.

L'attaque du 28 mars est d'autant plus grave que le train était encore considéré comme un moyen de transport relativement sûr, car ceux qui empruntent la route entre la capitale fédérale Abuja et Kaduna peuvent être victimes d'enlèvements et de vols.

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