Burkina Faso: vVctoire de Hugues Fabrice Zango et de Marthe Koala aux championnats d'Afrique d'athletisme - Quand le pays brille grâce aux sports dits mineurs

Le drapeau du Burkina Faso a été doublement à l'honneur lors des championnats d'Afrique d'athlétisme aux Iles Maurice grâce à Hughes Fabrice Zango et à Marthe Kaola. C'était à la suite d'une sacrée performance pour nos deux jeunes athlètes, surtout Hugues Fabrice Zango dont on ne vendait pas cher la peau en raison de ses nombreux pépins physiques.

Bien avant Hughes Fabrice Zango, c'est Marthe Yasmine Koala qui avait donné le ton en offrant au Burkina Faso, la médaille d'or en saut en longueur, le 10 juin 2022. Ces deux victoires qui viennent une fois encore rehausser l'image de notre pays sur le plan international, portent la griffe de deux athlètes issus du milieu des sports dits mineurs. Ces disciplines (handball, jeux de dames, athlétisme, tennis et autres) considérées à tort ou à raison comme des disciplines mineures qui font mieux que le football, sport roi, au plan des résultats sportifs, devraient normalement pouvoir se prendre en charge.

Mais sous nos tropiques, c'est loin d'être le cas. Les responsables des sports dits mineurs rencontrent d'énormes difficultés dans la gestion quotidienne de leurs disciplines respectives. Les athlètes qui partent souvent à des compétitions, sur la pointe des pieds, n'ont malheureusement pas, la plupart du temps, la reconnaissance de la mère- patrie quand ils reviennent avec des lauriers récoltés au nom du pays. Les victoires de Hugues Fabrice Zango et de Marthe Koala, au-delà de leur caractère festif, doivent servir de catalyseur pour mener une profonde réflexion sur la place que devraient occuper ces sports dits mineurs au pays des Hommes intègres.

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Il est impérieux que le professionnalisme prenne le pas sur le bricolage

Car, des athlètes de la trempe de Hugues Fabrice Zango, Marthe Koala et même Iron Biby, notre pays peut en produire à profusion, pourvu que les moyens suivent. Ce qui n'est généralement pas le cas. C'est le lieu d'attirer l'attention des différents acteurs du sport et des autorités burkinabè sur la nécessité de mettre en place des réformes pour permettre aux sports burkinabè, de se développer davantage. Et ces réformes concernent notamment les infrastructures, de nouveaux terrains, les stades omnisports partout à travers le pays, d'où pourront sortir de nouveaux champions. Mais pour que cela se traduise en actes, il faut aussi que les responsables de ces fédérations de sports sortent de l'amateurisme et de l'improvisation.

En effet, de la boxe au rugby en passant par le baseball et autres, ces fédérations étonnent par leur mode de fonctionnement. Certes, certaines fédérations ont renoué avec la paix après des mois de palabres inutiles mais cela ne saurait cacher les véritables problèmes qu'elles rencontrent. Pour que l'Etat injecte assez d'argent dans ces sports, il est impérieux que certaines données changent et que le professionnalisme prenne le pas sur le bricolage, le copinage et les autres combines. Aussi faudrait-il que les acteurs confient le sort de leurs disciplines à de vrais passionnés et non à des profiteurs. Avec les nouvelles autorités, on ose espérer que les différents acteurs des sports mineurs connaîtront leur révolution.

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