Lancé depuis les années 70, le projet de construction du barrage de Kantadji qui a connu un début difficile d'exécuter a été dépoussiéré et relancé.
En effet, ce programme s'inscrit dans le cadre du plan de développement économique et social (PDES) et de l'initiative " 3B ".
Son objectif principal est d'accroître l'accès à l'eau pour le développement agricole, la capacité de production d'énergie hydroélectrique dans la partie nigérienne du bassin du Niger et de contribuer à la réduction de la variabilité saisonnière du débit en aval de Kantadji jusqu'aux frontières béninoise et nigériane.
Il va permettre entre autres également de créer un réservoir d'une capacité suffisante (1,443 milliards de m3" répondant aux exigences de soutien d'étiage (120m3/s) pour atténuer la dégradation de l'écosystème du fleuve et d'accroître la capacité de production nationale d'énergie hydroélectrique, permettant d'améliorer le taux de couverture des besoins du pays en énergie.
C'est un programme qui s'articule autour de quatre composantes que sont barrage et infrastructures énergétiques, plan de gestion environnement et social, rôle de croissance et de développement local et gestion du programme ; suivi et évaluation.
Pour sa réalisation, il est prévu le déploiement et la réinstallation de 60000 personnes impactées.
Selon le président de l'Agence du barrage de Kantadji 10000 personnes ont déjà été réinstallées. Le site du projet est situé à 180 km au nord-ouest de Niamey, à environ 60 km en aval de la frontière du Mali.
La zone du programme s'étend sur 11 communes de la région de Tillabéri.
(Envoyé Spécial AU Niger)
