Madagascar: Lutte contre corruption Mahajanga - Liberté provisoire pour le président du conseil municipal

Le Président du Conseil Municipal (PCM) de la commune urbaine de Mahajanga, Georges Rakotoson, vient de bénéficier d'une liberté provisoire depuis mardi dernier. Il a été placé sous mandat dépôt depuis le mois de mars dernier à Marofoto, pour conflit d'intérêt et instigateur d'abus de confiance. D'après son avocat, Maitre Ulysse Hassanaly, le dossier concernant le conflit d'intérêt est encore en instruction.

" Le Président du Conseil municipal peut ainsi reprendre sa fonction. Toutefois, il est soumis au contrôle judiciaire par le Pôle anticorruption (PAC) ", a précisé l'avocat.

Rappelons que le cauchemar a débuté pour Georges Rakotoson, en février dernier, quand les dix-neuf conseillers municipaux ont signé une pétition pour la fin de la coopération avec l'exécutif en raison de plusieurs problèmes. Ils n'ont pas adopté le budget 2022, et plusieurs remarques ont été apportées.

Puis, le 3 mars dernier les Conseillers municipaux ont voté en faveur de la suspension de la délégation spéciale dirigée par la PDS. Les deux entités, le Conseil municipal et le bureau exécutif dirigé par la PDS ne s'entendaient plus du tout.

Le bras-de-fer a alors commencé et quelques jours après, un " dossier de litige de terrain au nom de l'épouse du PCM était sorti et le PAC a alors procédé à son incarcération.

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De même, le maire de la commune urbaine de Belobaka, Jean-Ferlin Randria-mampionona, emprisonné depuis plusieurs mois à la maison d'arrêt de Marofoto vient également d'obtenir une liberté provisoire.

Ce dernier est condamné à deux d'emprisonnement ferme avec une amende ferme de deux millions d'ariary. Son avocat, le même que celui qui défend le PCM, a soutenu que le verdict est suspensif et le dossier est en pourvoi de cassation.

Par contre, le Proviseur du lycée Philibert Tsiranana, Abdou Soahili, détenu depuis six mois à Marofoto, a été relaxé pure et simplement. C'est un véritable désastre pour le premier responsable de l'établissement car il a perdu six mois de sa carrière et est à cinq mois de sa retraite quand il était jeté en prison, pour une accusation non fondée.

Il était poursuivi pour abus de fonction en signant tout seul le recrutement des dossiers des élèves qualifiés de cas social. Tous les proviseurs qui s'y étaient succédé ont signé tout seul la décision depuis des décennies.

Si certains ont été libérés, de hautes personnalités croupissent encore en prison à l'instar de l'ex Chef Cisco de Mahajanga 1, Patrice Ndeha et aussi l'ancien Directeur régional de l'éducation nationale Boeny, ex chef de région Sofia, Ernest Zaranaina Tohanaina et tant d'autres.

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