Sénégal/Maroc: Pape Boubacar Gadiaga - "Je suis à l'aise au Maroc"

Dakar — L'ancien entraîneur de Diambars, Pape Babacar Gadiaga, déclare qu'il se sent bien au Maroc, un pays qu'il a choisi de rejoindre pour notamment mettre sa famille à l'abri du besoin et où il a fait monter l'Union Touarga de Rabat (élite marocaine) au terme de la saison 2021-2022.

"Au Maroc, je suis venu pour un projet technique, mais je ne vais pas vous mentir aussi, c'est pour gagner ma vie, mettre ma famille, ma femme qui s'est beaucoup sacrifiée pour moi, à l'aise", a confessé le technicien sénégalais trouvé à Rabat.

Gadiaga, qui a quitté la France en 2003 pour intégrer l'institut Diambars comme "un pari", estime que s'il devait prendre sa retraite au Sénégal en tant que technicien, il aurait été obligé de "demander de l'argent pour joindre les deux bouts".

"Et c'est pourquoi, à un certain moment, j'avais décidé de quitter le Sénégal pour retourner en France, où mon épouse était déjà et reprendre le cours de ma vie", a-t-il dit.

Il explique que c'est à ce moment-là, après le début de la Covid-19 en 2020, que l'opportunité de rejoindre le Maroc s'est présentée.

L'ancien adjoint d'Alain Giresse en sélection nationale A a tenu à remercier le technicien sénégalais Demba Mbaye qui a joué un rôle dans l'aboutissement de ce projet.

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"C'est un bon projet sur le plan technique, et je me retrouve en tant que travailleur dans la mesure où je peux mettre à l'abri ma famille", a précisé le technicien, qui a fait monter son équipe dans l'élite et a joué un quart de finale de la Coupe du Trône, perdu (1-3) contre le FUS de Rabat.

La qualité de vie au Maroc est meilleure qu'en Europe, estime le technicien sénégalais, qui a vécu pendant plusieurs années en France.

"C'est proche de la France et ma famille, notamment ma femme, vient me rendre visite tous les mois et j'ai l'opportunité d'aller à Fès à chaque fois pour le pèlerinage", a indiqué le natif du quartier de Bopp, à Dakar.

En tant que technicien, il considère que c'est un rêve de travailler au Maroc où les conditions sont réunies avec des infrastructures de très haut niveau pour les entraînements et la compétition.

"Pendant la saison, j'ai joué une compétition extrêmement compliquée où le mot d'ordre est la gagne, tout est fait pour atteindre les objectifs", a-t-il dit, soulignant qu'en cas de mauvais résultats, le technicien peut rapidement en faire les frais.

La pression du résultat est permanente, rappelle le technicien sénégalais, qui a eu un bilan de 15 victoires, 10 matchs nuls et cinq défaites en championnat.

Au sujet d'un éventuel retour à Diambars où il a passé 17 ans de sa vie, Gadiaga a répondu qu'on ne peut jamais dire jamais.

"Mais actuellement, je suis vraiment bien au Maroc où je gagne bien ma vie et je suis bien sur le plan professionnel", a-t-il insisté, ajoutant cependant avoir l'ADN Diambars en lui.

"Je suis imbibé, marqué Diambars. Je ne reste pas un jour sans avoir des nouvelles de l'institut par les résultats du club où par le canal des anciens pensionnaires, ça restera à jamais", a-t-il assuré.

Il a rappelé avoir décidé de partir lorsqu'il a senti que ses ambitions de gérer les équipes nationales seniors et olympique, n'avaient pu être assouvies.

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