Cote d'Ivoire: Grand-Bassam - Le roi Tanoé Amon appelle les populations au calme suite à l'assassinat du notable Wadja Kodjo Denis

Les populations de Petit-Paris, village situé dans la commune de Grand-Bassam, sont encore sous le choc. Samedi dernier, au palais royal de la ville, tous ceux qui ont pris la parole à l'occasion d'une rencontre initiée par le roi des N'zima Kotoko, Sa Majesté Tanoé Amon, ont condamné avec la dernière énergie l'assassinat du notable Wadja Kodjo Denis. Un assassinat qu'ils ont qualifié de crapuleux. Ils ont ensuite présenté leurs condoléances à la famille du défunt avant d'exprimer leurs vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Pour rappel, une crise foncière rampante liée à un processus de lotissement mal compris a coûté la vie à un membre de la notabilité du quartier Petit-Paris. Il s'agit du notable Wadja Kodjo Denis, premier adjoint au chef dudit village. Il a été mortellement poignardé le mercredi 1er juin dernier au quartier Laca, par des populations en colère lors d'une opération de déguerpissement.

Pour calmer les esprits et apaiser les populations, le roi des N'Zima Kotoko de Côte d'Ivoire, Awoulaé Tanoé Amon, par ailleurs président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels, a initié une rencontre regroupant toutes les parties en conflit au Palais royal de Grand-Bassam. Ce, en présence des autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses dont le maire Jean-Louis Moulot, le député Sériba Coulibaly, le secrétaire général de préfecture Digbeu Lago, représentant le préfet de région.

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Devant le deuil qui frappe les N'Zima, le roi a joué la carte de l'apaisement pour renforcer la fraternité entre autochtones et allogènes. " Nous partageons la douleur de la population et comprenons sa colère, mais nous saluons son calme et sa dignité face à cette douloureuse épreuve. Nous vous exhortons à persévérer dans cette voie. Nous sommes condamnés à vivre ensemble, mais force reste à la loi. Nous sommes des frères de par notre humanité et dans une fraternité vraie et sincère, un frère ne verse pas le sang de son frère ", a déclaré le roi des N'Zima.

Sur cette lancée, le premier responsable des rois et chefs traditionnels ivoiriens a indiqué qu'il y a eu mort d'homme. Dans ces circonstances, a-t-il fait savoir, c'est la justice qui se saisit de l'affaire. " Nous avons vécu en bonne intelligence avec les Sénégalais, les Guinéens, les Maliens, les Sierra Léonais, même les Européens à Grand-Bassam.

A l'Impérial, même sous la colonisation, des membres d'autres communautés faisaient partie de la notabilité du village. Aujourd'hui, l'Abissa, un des piliers de notre patrimoine culturel, est ouvert, notamment à tous nos frères et sœurs de Grand-Bassam. Nous nous en réjouissons car nous célébrons avec toute la Côte d'Ivoire et le reste du monde, l'avènement de chaque nouvelle année ", a rappelé Amon Tanoé. Terminant, le roi a fait savoir que toute alliance doit reposer sur le respect mutuel et la tolérance.

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