Burkina Faso: CEP à Ouagadougou - Des candidats dans des salles sombres

Kantigui a écouté avec consternation le récit d'une parente d'élève qui a été témoin du calvaire de certains candidats de Ouagadougou à l'examen du Certificat d'études primaires (CEP), session 2022.

Des élèves ont composé dans des salles sans éclairage. " L'école primaire publique de Dagnoen, située à proximité du marché Nabiyaar et le centre hospitalier Saint Camille en sont la parfaite illustration. Les élèves d'une école ont composé dans le centre où la majorité des salles de classe manquaient d'éclairage. Il n'y avait que les salles de classe d'un seul bâtiment qui étaient éclairées. De nombreux candidats ont donc dû composer dans ces salles sombres ", a confié, dépitée, l'interlocutrice de Kantigui. Si le premier jour de l'examen, a-t-elle poursuivi, la lumière du jour permettait l'éclairage des classes, il n'en a pas été de même pour le second qui a enregistré une pluie dans la matinée.

Les candidats étaient obligés de composer avec des lampes torches, puisque les parents avaient été informés quelques jours avant les examens d'en offrir à leurs enfants pour qu'ils viennent avec. Ce qui a le plus irrité la confidente de Kantigui, c'est que dans cette école, l'état des salles sans éclairage perdure depuis deux ou trois ans. Elle s'est demandée pourquoi des salles qui ne sont pas aux normes continuent d'être retenues pour les examens scolaires. A l'entendre, ce cas, qui n'est qu'un triste exemple parmi tant d'autres, avilit l'image du système éducatif burkinabè. Kantigui appelle les autorités compétentes à faire en sorte que de tels désagréments ne se reproduisent à Ouagadougou ou ailleurs au Burkina.

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Tenkodogo : l'hôtel administratif, sans électricité

Kantigui a constaté qu'il n'y a plus d'électricité à l'hôtel administratif de Tenkodogo depuis hier mardi 14 juin 2022. En effet, un incendie déclaré aux environs de 4 heures du matin a détruit les installations électriques, plongeant les agents des huit directions régionales, logées dans ce complexe administratif, dans le noir et le chômage technique pour plusieurs semaines, murmure-t-on. Fort heureusement, a-t-on confié à Kantigui, il n'y a pas de dégâts matériels importants. Si l'incendie a été circonscrit, cela est en partie dû, a-t-on expliqué à Kantigui, à la vigilance du gardien des lieux qui a alerté les premiers responsables de la région.

Ainsi s'en est suivie une mobilisation matinale qui a permis de mettre hors circuit les disjoncteurs électriques avant l'arrivée des sapeurs-pompiers, venus de Koupèla. Les défauts liés aux installations électriques dans ce bâtiment étaient pourtant connus depuis 2020, selon un interlocuteur de Kantigui. Celui-ci a ajouté qu'un diagnostic avait du reste été fait en décembre 2021 en vue de trouver une solution. Kantigui invite donc qui de droit à prendre à bras-le-corps les problèmes de l'hôtel administratif de Tenkodogo afin de le remettre en service pour le bonheur des travailleurs et des usagers.

CEP : un président et deux surveillants relevés

Kantigui est tombé sur un fait insolite à Kampala, une localité située dans la commune de Pô. Les candidats à l'examen du Certificat d'études primaires (CEP) de la salle 1 du centre de composition de Kampala n'ont pas composé le même sujet de rédaction que tous les autres du Burkina. Selon l'informateur de Kantigui, pendant que le sujet national était intitulé " votre école a organisé une journée de salubrité, raconte " les élèves de la salle 1 de Kampala avaient pour sujet " votre école a organisé une journée de solidarité, raconte ". En bon fouineur, Kantigui a cherché à savoir davantage sur cette incohérence. Il a compris que c'est l'inattention des surveillants de la salle 1 qui a été à l'origine de cette erreur. En effet, le surveillant qui est allé chercher le sujet l'a remis à son collègue sans l'avoir lu.

A son tour, l'autre a reporté le sujet au tableau en écrivant " solidarité " au lieu de " salubrité ". De ce qui a été confié à Kantigui, c'est le non-respect des consignes qui a créé cette confusion. Le premier surveillant devrait prendre connaissance du sujet avant de le remettre à l'autre pour qu'il le reporte au tableau. Il revenait ensuite au premier de lire à haute voix le sujet. Une négligence qui a échappé à toute l'équipe. Ce n'est que vers midi que l'erreur a été constatée. Saisis, les responsables de l'éducation nationale ont donc relevé le président du centre ainsi que les deux surveillants. Un autre sujet a été dépêché à partir de Ouagadougou intitulé " c'est la fin de l'année scolaire, ton école a organisé une fête, raconte " pour permettre aux élèves de cette salle de composer, le 8 juin 2022, après l'épreuve de dessin. Kantigui souhaite bonne chance à tous les candidats au CEP et particulièrement aux 46 candidats de la salle 1 du centre de Kampala qui ont traité deux sujets différents pour le même examen.

Solenzo : une pharmacie transformée en ring

Kantigui, de passage à Solenzo, a appris avec désolation que la seule pharmacie de la ville se transforme quasi quotidiennement en ring et en lieu d'insultes. Selon la source de Kantigui, l'épouse du pharmacien et les gérantes se livrent régulièrement à des bagarres inexplicables. " En son absence, le patron se fait remplacer par sa femme qui n'est ni pharmacienne ni agent de santé parce qu'il n'a pas d'assistant. Même en présence de son époux, la femme agit en maîtresse des lieux. Pour un oui ou pour un non, la femme du patron n'hésite pas à en venir aux mains avec ses co-gérantes, même en présence des clients. Les injures et les menaces de mort de la femme envers les gérantes sont devenues quotidiennes ", s'offusque l'interlocuteur de Kantigui.

Bittou : des HANI troublent la quiétude des habitants

En séjour à Bittou, Kantigui a été témoin de la présence d'Hommes armés non identifiés (HANI) qui a provoqué la panique au sein de la population. Arrivés sur une dizaine de motos, le samedi 11 juin dernier, ces hommes sans foi ni loi ont déposé un homme qu'ils avaient enlevé, il y a quelques jours, dans le village de Nohao, à cinq kilomètres de Bittou. Avant d'abandonner l'infortuné dans le marché de bétail de la ville, ils lui ont ôté les chaines avec lesquelles ils l'avaient tenu captif. Leur présence dans la ville en ce jour de marché a semé la psychose, occasionnant la fuite des marchands, a-t-on relaté à Kantigui. Les fous furieux ont laissé un message à l'endroit des Koglwéogo et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en les sommant de rendre les armes en leur possession.

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