La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi le décès de Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli, un commandant militaire en Libye soupçonné de crimes de guerre, et avoir mis fin aux procédures à son encontre. La Cour a ensuite officiellement clôt son dossier.
La décision de la Cour, qui siège à La Haye (Pays-Bas), intervient plus d'un an après des informations selon lesquelles Werfalli avait été abattu dans sa voiture par des hommes armés non identifiés, en mars 2021 à Benghazi. Le procureur n'a pas fourni de certificat de décès, mais des dépositions de témoins, des photographies, et des informations postées sur les réseaux sociaux. Et sur cette base, les juges ont estimé que le décès était établi.
Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli était le commandant de la brigade al-Saiqa, une unité des forces spéciales affiliée à l'armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar. Les deux mandats d'arrêt émis contre lui à la demande du procureur pour des crimes de guerre commis dans la région de Benghazi entre 2016 et 2018 ont été retirés. Ils avaient été délivrés sur la base notamment de plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux, l'impliquant dans sept incidents. Il aurait ordonné l'exécution d'au moins 33 personnes. Et en janvier 2018, il aurait aussi exécuté dix personnes devant la mosquée de Benghazi.
Parmi les mandats d'arrêt publics émis par la Cour, deux autres n'ont toujours pas été exécutés. Celui visant Saïf al-Islam Kadhafi et celui contre Mohamed al-Tuhamy. Poursuivi pour des crimes contre l'humanité pour torture, il était l'un des chefs de la sécurité intérieure du régime Kadhafi à l'époque de la révolution libyenne. Selon des médias libyens, il serait décédé au Caire en février 2021. Pour l'instant, le mandat d'arrêt émis par la Cour contre lui est toujours valide.