Louga — Le docteur Grace Ezan, pharmacienne et nutritionniste au Secrétariat exécutif du conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) a plaidé, mercredi à Louga, pour l'instauration de l'éducation nutritionnelle pour préserver la qualité sanitaire des aliments et une consommation plus responsable.
Elle s'exprimait lors d'un atelier de restitution des recommandations du forum national sur la sécurité alimentaire tenu en juin 2021, à Dakar.
Le forum avait pour objectif de discuter des pratiques alimentaires et culinaires au Sénégal, faire l'état des lieux de la consommation, de la production et relever les contraintes et les réels potentiels du pays afin de voir comment impulser les tendances pour une alimentations saine et nutritive.
"Parmi les recommandations, on peut citer l'éducation nutritionnelle qu'il faut instaurer dans les curricula de formation de nos populations, des femmes transformatrices pour préserver la qualité nutritionnelle et sanitaire de nos aliments pour une consommation plus responsable", a-t-elle dit.
Selon Mme Ezan, "le Sénégal a une alimentation assez adéquate, mais disparate dans certaines zones et certains ménages où les pratiques alimentaires ne sont pas en faveur d'un bon statut nutritionnel, donc d'un bon état de santé".
Elle a insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage les acteurs et les populations. "Nous faisons face à un déficit de communication et il nous faut faire un plaidoyer à l'endroit des médias", a-t-elle soutenu.
Elle a également invité les Sénégalais à faire du consommer local qui selon elle, a "un grand rôle à jouer" pour un bon état nutritionnel des populations.
"Chacun au Sénégal a ses habitudes alimentaires et il va falloir que nous changeons de comportement si on veut gagner la bataille de la santé, de l'alimentation et du développement en consommant ce que nous produisons", a, de son côté, soutenu le gouverneur de Louga, El Hadji Bouya Amar
Selon lui, "la consommation est l'un des plus grands défis au Sénégal. Le forum propose comment développer des stratégies de formation et d'encadrement pour que les femmes et les autres acteurs puissent transformer les produits locaux".
"L'autre recommandation est qu'il faut que le Sénégalais des villages et des communes puissent savoir quel est l'intérêt de changer d'habitude alimentaire, leur monter, le lien entre la nutrition, la sécurité alimentaire et la santé", a-t-il dit.
Le gouverneur Amar a promis de travailler sur une manière de territorialiser l'intersectorialité afin que les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, du commerce, de l'industrie puissent collaborer en symbiose pour gagner la bataille de la sécurité alimentaire.