À Madagascar, la Banque mondiale et le gouvernement malgache ont signé un projet à 220 millions de dollars pour améliorer l'accès à l'eau potable. Mais l'institution a signifié son intention d'établir un contrat de performance avec la compagnie nationale d'eau et d'électricité, la Jirama. Depuis quelques semaines, les délestages se sont multipliés dans tout le pays, mettant la population à bout.
Ce sont 220 millions de dollars qui viendront de la Banque mondiale pour que la Jirama, la compagnie nationale d'eau et d'électricité, actuellement en sous-capacité, se réapprovisionne en eau et desserve plus de villes en province. Mais avec à la clé cette fois un contrat de performance qui va conditionner certains décaissements prévus de s'étaler sur cinq à six ans.
Réformer la gouvernance
Pour la représentante de la Banque mondiale, la Jirama doit réformer sa gouvernance, avant d'ajouter que l'eau collectée à une borne fontaine coûte trois fois plus cher que l'eau d'un branchement maison. " Est-ce que vous trouvez cela équitable ? ", a-t-elle adressée aux responsables étatiques. " Il faut que le plan soit chiffré pour que la population puisse tenir la Jirama responsable avec des éléments mesurables. "
La Jirama dans la tourmente
La compagnie nationale d'eau et d'électricité est, en effet, dans la tourmente. Les coupures quotidiennes d'eau et d'électricité de plusieurs heures se font sentir dans tout le pays et ce depuis plusieurs mois. Seuls 54,4% de la population malgache a accès l'eau, toujours selon Banque mondiale.