Nigeria: Cinéma - " Blood sisters ", une série sur les violences faites aux femmes

" Blood sisters " est une série pour éveiller et conscientiser davantage sur la dynamique et l'engagement commun pour lutter contre les violences faites aux femmes en Afrique. La série est un cri de mobilisation, un appel à la vraie action pour briser le silence, faire changer les mentalités et garantir aux femmes la jouissance de leurs droits.

Construit comme un haletant Thriller dénonçant des violences faites aux femmes, " Blood sisters " est un pari réussi au casting impressionnant, réalisé par Kenneth Gyang. Cette série nigériane produite par Netflix, dont les quatre épisodes sont diffusés depuis le 5 mai dernier, raconte les tribulations de Sarah, dite Ini Dima Okejie, une jeune fille contrainte par les parents de se marier à Kola Dejini Okanlowon, un riche héritier violent. Mais au dernier moment, elle décide de dire non à son violent fiancé. Dans cette rébellion qui va lui coûter cher et dans laquelle sa meilleure amie, Kemie Nancy Isime, devient une indispensable alliée, elles s'enfuient loin de leur ville.

La série traite des thématiques que beaucoup de personnes expérimentent dans la vie quotidienne, à savoir l'amour, les relations intrafamiliales, les violences physiques et matérielles, la trahison, l'engagement ainsi que l'épreuve de l'amitié face à des situations difficiles. La fiction aborde aussi des disparités socioéconomiques en Afrique, montrant des personnes très riches, tout comme des personnes très pauvres qui sont les deux faces d'une même réalité.

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Lorsqu'on tourne les regards vers la situation des femmes en Afrique, on constate qu'aujourd'hui une fille sur trois est abusée.Donc, il y a des milliers des filles qui n'ont pas l'opportunité de jouir de leurs droits, d'accomplir leur potentiel, de s'épanouir et surtout de pouvoir contribuer au développement de leur pays et de leur communauté.

" J'ai toujours lutté contre les violences domestiques, le viol et toutes les formes de violences faites aux femmes, ainsi que pour l'égalité des genres, en participant aux différents ateliers, débats grâce aux organisations qui sensibilisent à ces sujets.

Parce que je respecte ma mère, ma femme et mes sœurs et, je pense qu'il est important de protéger leurs droits quand ils sont bafoués. Le scénario de "Blood sisters" m'a emballé bien que j'incarne le rôle du méchant homme de l'histoire. Mon désir de contribuer à raconter une histoire qui ait de l'impact m'a emporté sur l'inconfort que je pouvais éventuellement ressentir dans ce type de situation ", a expliqué le réalisateur du film, Kenneth Gyang.

Par ailleurs, le succès du film est intervenu depuis quelques semaines après le décès de la célèbre chanteuse de gospel nigériane, Osinichi Nwachikwe, victime de violences conjugales selon son entourage et pour laquelle une pétition a été lancée pour réclamer justice. Ce film est rempli de messages, d'émotions et constitue un cri de cœur, un appel à la responsabilité de chacun face au phénomène de violences faites aux femmes, avec l'implication des médias, des leaders politiques, religieux, des institutions, des associations, des jeunes et femmes mobilisés, des engagés pour la cause.

Le film est l'utilisation typique des questions de viol, de protection des droits des femmes en Afrique, un appel à tout le monde de pouvoir s'engager pour briser le silence et apporter la joie, le bien-être aux femmes. " Je crois qu'il est important que les hommes se mobilisent. Entre nous, nous pouvons littéralement nous secouer et nous dire la vérité. Il relève de notre responsabilité d'avoir ce type de conversation ", a déclaré le réalisateur Kenneth Gyang.

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