L'Etat ivoirien décide de reprendre les choses en main en ce qui concerne l'immobilier. Il va se remettre à construire des maisons pour faire soit de la location-vente, soit de la vente tout simple.
C'est le ministre de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme (Mclu), Bruno Nabagnè Koné, qui a donné l'information hier, lors d'un panel de haut niveau organisé dans le cadre de la rencontre entre la Côte d'Ivoire et ses partenaires, dénommée Côte d'Ivoire-Groupe Consultatif. Il s'agissait pour lui, de présenter ce projet de long en large aux investisseurs. Le ministre a expliqué que vu les échecs constatés avec le premier programme des logements sociaux, l'Etat " a voulu montrer l'exemple ".
" L'Etat construit depuis plusieurs années. On a pu voir quelques tentatives ici et là. Certains ont connu des issues heureuses, d'autres le sont moins. Mais, globalement, nous sommes aujourd'hui, un peu loin du résultat attendu. C'est pourquoi, nous essayons de faire un projet pilote, dans l'esprit que l'Etat souhaite ", a précisé Bruno Koné. Avant d'ajouter qu'il s'agira de prendre des entreprises qui ont la capacité industrielle de construction, qui sont capables de réaliser plusieurs maisons par an. Ces maisons a-t-il poursuivi, seront construites dans un format uniforme, reconnaissable dans la ville d'Abidjan sur des sites déjà retenus. Par ailleurs, les financements, a assuré le ministre de la Construction, seront étatiques. " Ce sera la commande publique ", a-t-il fait remarquer.
Pour cette phase pilote, 25 000 logements seront commandés. Une fois leur réalisation achevés, ils seront soit vendus, soit mis en location-vente. Les coûts varieront entre 25 et 30 millions FCFA. Toutefois, le besoin en logements sur Abidjan, a relevé le premier responsable ivoirien en charge de la construction et du logement se chiffre à 600.000 unités. " Ce sont ces 600 000 logements qui nous permettrons de loger décemment tous les abidjanais. Et qui permettront d'effacer progressivement l'empreinte des bidonvilles ", a-t-il rassuré, non sans se féliciter, déjà, des premières intentions de financements établis.