Congo-Brazzaville: Aires protégées - Le parc national d'Odzala-Kokoua désigné réserve de biosphère par l'Unesco

Koutammakou, le pays des Batammariba au Togo

Le certificat de classement du parc d'Odzala-Kokoua comme réserve de biosphère a officiellement été remis, le 17 juin à Brazzaville, à la ministre de l'Économie forestière, Rosalie Matondo. Le statut de réserve de biosphère vient consacrer le caractère unique à cette aire protégée en tant que site mondial pour la biodiversité et site dédié au développement durable.

La désignation du parc national d'Odzala-Kokoua comme réserve de biosphère par l'Unesco traduit la reconnaissance de la communauté internationale pour les efforts entrepris par l'État congolais en matière de préservation de la faune et de la flore. Cette aire protégée conjugue à la fois la conservation de la nature, le développement économique (écotourisme) et le bien-être des communautés locales. Il s'agit d'un lieu où se pratique au quotidien une autre relation entre l'humain et son environnement.

L'octroi du statut de la réserve de biosphère mondiale est le résultat de plusieurs années de discussions entre les autorités congolaises et les experts onusiens, le statut provisoire ayant été délivré depuis 1977. Pour la représentante résidente de l'Unesco en République du Congo, Fatoumata Barry Marega, la nomination du parc est à mettre à l'actif du gouvernement congolais. " C'est la volonté politique au départ, ensuite, tout un travail qui intègre la résilience des communautés locales. Cela nous a permis de voir dans quelle mesure la faune et la flore sont respectées, si l'intérêt des communautés est respecté et quel point peut servir plus tard de zone de recherche ", a-t- elle indiqué.

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Relevons que le statut international de réserve de biosphère est actuellement partagé avec plus de sept cents sites dans plus de cent vingt-neuf pays dans le monde, impliquant environ deux cent soixante millions d'habitants. Les parcs participent d'une problématique générale de la lutte de la préservation de la biodiversité, a souligné Henri Ossebi, ambassadeur du Congo auprès de l'Unesco, qui a porté la voix congolaise lors des discussions. " Tous ces succès participent à la visibilité du pays et lui sont profitables du point de vue des conséquences multidimensionnelles ", a estimé le diplomate congolais.

Créé dans les années 1930, le parc a traversé différents moments dans son évolution à ce jour. C'est le cas, par exemple, du braconnage de masse d'éléphants et d'autres espèces rares découvert au cours des années 1990. Cette reconnaissance encourage les autorités à continuer de faire de la préservation des écosystèmes une priorité, a assuré la ministre de l'Économie forestière, annonçant la création sous peu d'une aire protégée marine.

" Le gouvernement va procéder au lancement de la première aire protégée marine des tortues marines qui sont très importantes pour la faune. Le site sera mis en exergue au bord de l'océan Atlantique. Les perspectives sont énormes parce que le Congo s'est engagé à aller de l'avant dans la création des aires protégées et arriver à 30% de couverture nationale en aires protégées, conformément aux exigences internationales ", a déclaré Rosalie Matondo.

Le processus de conservation implique les pouvoirs publics, les exploitants forestiers, les partenaires au développement et surtout les communautés locales. Dans un contexte de rapport entre l'humain et l'environnement, le député de Mbomo, Alfred Opimbat, a plaidé pour un meilleur encadrement favorisant la conservation et la protection de la population, dans une localité connue pour le conflit homme-éléphant.

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