Afrique de l'Est: L'ONU s'inquiète du regain de violence sur les civils

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet et la conseillère spéciale pour la prévention du génocide, Alice Nderitu, ont exprimé ce vendredi 17 juin leur profonde inquiétude sur l'impact d'une recrudescence récente des hostilités entre le groupe armé M23 et les FARDC sur la population locale dans l'Est du pays. Dans un communiqué, les deux hauts responsables ont appelé à l'arrêt immédiat de toutes les attaques contre des civils.

Selon ce document, depuis mai 2022, au moins 23 civils ont été tués et 16 blessés, et de nombreux autres déplacés de leurs foyers.

Dans ce bilan sont comptés trois enfants qui ont été tués lorsque leur école a été bombardée par des combattants du M23.

" Nous appelons toutes les parties à respecter le droit international des droits de l'homme et le droit international humanitaire ", ont souligné Michelle Bachelet et Alice Nderitu.

" Nous avons également constaté une escalade des discours de haine et des incitations à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence à l'échelle nationale - et en particulier contre les locuteurs du Kinyarwanda - alors que le gouvernement de la RDC a accusé le Rwanda de soutenir le M23 ", ont déclaré les responsables de l'ONU.

Pour elles, " Le discours de haine alimente le conflit en exacerbant la méfiance entre les communautés. Il se concentre sur les aspects qui importaient moins auparavant, incite à un discours de " nous contre eux " et corrode la cohésion sociale entre des communautés qui vivaient ensemble auparavant ".

Toujours selon ce communiqué, jusqu'à présent, le discours de haine a été propagé, entre autres, par des personnalités de partis politiques, de certaines communautés, des acteurs de la société civile et des membres de la diaspora congolaise.

L'utilisation d'un tel discours de haine devrait être fermement condamnée et punie par les plus hautes autorités, conclut le communiqué.

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