Guinée: Implantation de la société Orange Guinée à Kaporo-Rails - Les victimes de Kipé 2 et Dimesse feront des actions de protestation

C'est un bras de fer qui pointe à l'horizon dans ce dossier du centre directionnel de Koloma dans la Commune de Ratoma. Deguerpis il y a quelques années, des citoyens de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse sont toujours à la quête de la vérité dans cette affaire qui les oppose à l'État Guinéen.

En conférence de presse ce samedi, 18 juin 2022, le collectif des victimes a dénoncé quelques entraves qui, fond que la procédure stacgne depuis que l'affaire est pendante devant la cour de justice de la CEDEAO, avant de s'insurger contre la société Orange Guinée qui décide de s'installer sur les lieux litigieux.

Ce collectif dit être déterminé à poursuivre la lutte jusqu'au rétablissement des victimes dans leurs droits. Dans leur déclaration, les victimes ont déploré cette installation des entreprises et ambassades, tel que celui de la Turquie qui négocie avec IMAAG-HOLDING pour disposer de parcelles dans cette zone objet de litige, des sociétés comme Ecobank-Guinée, la Société Générale, l'APB, l'association des professionnels des banques, la Banque populaire Maroco-guinéenne accompagne sur ces portions qu'ils considèrent comme étant les terres de leurs membres.

"L'autre épine dans le pied des victimes, c'est bien la société de téléphonie Orange-Guinée qui tient à s'implanter à Kaporo-Rails. Elle vient de déployer du matériel sur place dans le cadre d'une nouvelle provocation. Orange-Guinée continue d'ignorer nos mises en garde et foule au sol sa responsabilité sociale.

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Le collectif invite les victimes et leurs sympathisants à un grand rasssemblement contre Orange-Guinée à une date qui sera fixée bientôt. Des actions de protestation contre les autres sociétés feront l'objet d'annonces futures", ont indiqué les membres du collectif à travers cette déclaration.

À les en croire, la résolution de l'affaire Kaporo-Rails qui était sur une bonne voie est aujourd'hui bloquée entre IMAAG-HOLDING et le Ministère de l'urbanisme. D'où cette lenteure selon eux, s'expliquerait par des mains noires qui sont en train d'entraver l'évolution du dossier.

"C'est encore le lieu de rappeler que le dossier Kaporo-Rails est pendant devant la cour de justice de la CEDEAO. En outre, le collectif a rencontré le vendredi 17 juin 2022 le procureur général Charles Wright dans l'optique de relancer la procédure judiciaire au niveau local.

En attendant, le collectif invite l'ensemble des victimes à se tenir prêtes pour aller à la rencontre du colonel Mamadi Doumbouya afin de lui demander de bien vouloir mettre fin à nos souffrances.

Le collectif réitère auprès du CNRD sa demande de faire toute la lumière autour de la casse de Kaporo-Rails.

Ceci implique :

1-L'arrêt de tous les travaux en cours sur le site,

2-L'arrestation et le jugement des personnes impliquées dans la démolition de nos bâtiments,

3-L'indemnisation correcte des victimes,

4-Le démantèlement de la société IMAAG-HOLDING constituée d'une colonie d'ivoiriens chargée de vendre nos terres aux plus offrants",ont-ils conclu.

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