Les Nations unies s'alarment face à "la spirale de violence armée " qui a fait plusieurs centaines de morts ces derniers mois et des centaines de milliers de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo. Plusieurs sites de déplacés ont été pris pour cible depuis le début de l'année. Depuis le début de l'année, plus de 700 000 personnes ont dû fuir leurs habitations, affirme la coordination humanitaire des Nations unies dans le pays. Le bureau humanitaire des Nations unies dans le pays rapporte que onze sites de déplacés ont été attaqués dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Rien qu'en Ituri, plus de 200 personnes déplacées ont été tuées en neuf mois dans 16 attaques de groupes armés sur des sites de déplacement.
Bruno Lemarquis, le coordinateur humanitaire, affirme dans un communiqué que les sites de déplacés " ne sont plus des refuges sûrs pour les personnes vulnérables " dans la région. Beaucoup trop de civils innocents sont victimes des attaques brutales dans lesquelles nombre d'entre eux sont tués. Les rescapés, eux, sont traumatisés.
Dans ce cycle de violence, les infrastructures sociales payent également un lourd tribut. Selon la coordination humanitaire, au moins 15 structures de santé et 58 écoles ont été prises pour cible ces derniers mois, particulièrement dans la province de l'Ituri. Depuis 2019, le système de santé de cette province s'est sérieusement affaibli avec au moins 128 structures mises hors d'usage. Les organisations humanitaires qui viennent en aide aux populations manquent également de ressources, alors que les besoins explosent.
Pour le moment, seulement 20 % du plan de réponse humanitaire, évalué à près de 2 milliards de dollars, est financé.