Il y a 15 ans, le 03 juin 2007, 22 personnes dont 13 togolais (parmi lesquels le ministre des sports d'alors, Richard Attipoe) périssaient dans le crash d'un hélicoptère près de l'aéroport international de Lungi en Sierra Léone alors que les Éperviers du Togo revenaient d'un match qu'ils ont remporté 1-0 face à l'équipe nationale de la Sierra Leone. Depuis un certain moment, la sélection nationale du football togolais ne satisfait plus quant à ses résultats à domicile qu'en déplacement, les personnes avisées estiment que ses mauvais rendements sont peut-être liés aux âmes perdues en cette période qui n'auraient pas retrouvé la paix dans l'au-delà.
C'est dans ce sens que, bien qu'il y ait eu chaque année, des messes dites en l'honneur des disparus, la Ministre des sports et des loisirs, Dr Lidi Bessi-Kama a initié un rituel pour le repos éternel des victimes, essentiellement composées des membres du staff et de la délégation officielle de l'équipe nationale de football.
Sous l'instruction de l'autorité sportive, une délégation de religieux endogènes constituée de chefs traditionnels et des prêtres vaudou, s'est rendue vendredi 17 juin dernier à Lungi, sur le lieu de l'accident dans l'intention de rapatrier les âmes des illustres disparus.
De retour sur la terre togolaise, la délégation s'est rendue au Stade de Kégué pour finaliser ce qui a été commencé à Sierra Leone.
Selon les propos rapportés par nos confrères de Togofoot, "La cérémonie de ce jour s'inscrit dans le cadre des rituels que nous avons entrepris depuis le 3 juin dernier. Vous savez que notre pays est un État laïc. Pour être respectueux des rites et traditions de notre pays, nous avons le devoir aussi d'accompagner nos frères pour que leur âmes puissent reposer et c'est ce qui a été fait.", a expliqué la ministre en présence des représentants des familles des défunts, du Colonel Guy Kossi Akpovy, président de la Fédération togolaise de football (FTF).
Poursuivant son développement, Dr Lidi Bessi-Kama a indiqué qu'il reste encore d'autres tâches à accomplir dans le processus de retrouver une sérénité pour le sport et football au Togo.
"Ce n'est pas encore fini", reconnaît-elle, et d'ajouter "Il y a des actes forts qui seront posés dans les jours à venir encore pour que tous ceux qui ont servi le football avant et nous tous, puissions nous retrouver pour parler avec cœur et se dire la vérité en disant ça, c'est finit, regardons vers l'avant. Nous en avons besoin pour que nous puissions retrouver une certaine sérénité dans le football et dans le sport en général."
Il faut rappeler que le 3 juin dernier, une messe a été célébrée pour commémorer les 15 ans de ce drame.
