Afrique de l'Est: Guerre de l'Est - Les Congolais invités à ne pas tomber dans le piège de la xénophobie

La situation sécuritaire à l'Est de la République démocratique du Congo était au menu de la communication du chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de la cinquante- huitième réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée le 17 juin, en visioconférence. L'occasion a été toute indiquée pour le président de la République, en sa qualité de commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de mobiliser la nation autour de la guerre d'agression qu'elle subit actuellement de la part du Rwanda, agissant sous couvert du M23.

Pour cette agression qui viole tous les traités internationaux, le chef de l'Etat a lancé un appel à l'unité nationale pour assurer la défense de l'intégrité du pays aujourd'hui menacée. Il est plus que jamais temps, a-t-il dit, "de mettre de côté toutes nos divergences, et de nous mobiliser derrière nos forces de sécurité et de défense".

Les propos de Félix -Antoine Tshisekedi Tshilombo ont été, pour ainsi dire, à la mesure de la gravité de la situation sécuritaire actuelle sur le terrain des opérations. Le soutien des militaires au front devrait, de ce fait, préoccuper le gouvernement appelé à assumer ses prérogatives constitutionnelles en la matière, a rappellé le président de la république, avant d'exprimer la solidarité de toute la nation aux compatriotes déplacés et autres qui subissent la violence de cette ignoble guerre.

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Dans le même ordre d'idées, le commandant suprême des FARDC a rassuré le peuple congolais de sa détermination à ne ménager aucun effort, tant sur le plan militaire que diplomatique, pour que la paix et la sécurité soient rapidement rétablies, et que les agresseurs soient boutés hors du territoire national.

Tout en saluant la bravoure des vaillants militaires engagés aux fronts et encourageant le soutien manifesté régulièrement à leur égard par la population congolaise, le président de la république s'est toutefois insurgé contre toute déviation aux relents xénophobes constatée dans le chef de la population. D'où sa demande faite aux Congolais de respecter l'ordre établi et, surtout, d'éviter de tomber dans le piège de la xénophobie. Les faciès des uns ou des autres, a-t-il indiqué, "ne doivent pas ouvrir la voie à la discrimination ou aux menaces". Le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, a été chargé de suivre cette question de très près.

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