Afrique: Africa CEO Forum, Groupe consultatif du PND 2021-2025, Forum CEDEAO-UE - Abidjan, capitale des grands rendez-vous

Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire (image d'archive)

Le gratin du monde des affaires et des décideurs économiques et politiques réunis à Abidjan dans le cadre de trois événements majeurs la semaine dernière. Notamment l'Africa CEO forum (13-14 juin), le groupe consultatif sur le Plan national de développement 2021-2025 (15 juin) et le Business forum Afrique de l'Ouest-Union européenne (16-17 juin). C'est peu de le dire, sous la gouvernance du Président Ouattara, la Côte d'Ivoire est passée maître dans l'art d'organiser les grands rendez-vous internationaux et surtout de mobiliser les capitaux.

Ainsi du 13 au 14 juin 2022, plus de 1500 chefs d'entreprises, investisseurs et décideurs politiques venus du monde entier étaient sur les bords de la lagune Ebrié pour participer à la 8 édition de l'Africa Ceo Forum. Cette année, ce grand rendez-vous du secteur privé en Afrique s'est tenu autour du thème " Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine ".

Le forum a enregistré des participants de qualité dont la Reine Maxima des Pays Bas, les présidents Nana Addo Dankwa Akufo-Addo (Ghana), Macky Sall (Sénégal), Mohamed Cheikh El Ghazouani (Mauritanie), Mohamed Bazoum (Niger), la vice-présidente du Nigeria Yemi Osinbajo ainsi que de nombreux dirigeants d'institution financière venus de toute l'Afrique et du monde entier. Sans oublier le président du pays hôte, Alassane Ouattara.

La clôture de cette 8e édition de l'Africa CEO forum a été marquée par un panel présidentiel co-animé par les présidents Macky Sall et Mohamed Bazoum, ainsi que le vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné sur la crise alimentaire, les changements climatiques et les questions sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme.

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Les panélistes ont exposé les recettes de leur gouvernement pour contrer la cherté de la vie, la crise climatique et le terrorisme en Afrique. Le Président Macky Sall a appelé à la solidarité internationale pour relever le défi sécuritaire dans le Sahel quand son homologue nigérien Mohamed Bazoum attirait l'attention du monde sur la détresse alimentaire dont sont victimes 4,5 millions de ses concitoyens. Le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a relevé les mesures prises par le gouvernement ivoirien pour faire face à la crise alimentaire et à l'inflation. Ce sont, a-t-il énuméré, le plafonnement des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers, une meilleure gestion budgétaire, la réduction du train de vie de l'Etat, une meilleure maîtrise des facteurs de production des cultures vivrières et la mise en œuvre d'une politique d'autosuffisance alimentaire.

On ne prête qu'aux riches

" On ne prête qu'aux riches ". La formule est bien connue. Les banques et autres institutions de crédit ne prêtent leurs fonds qu'aux personnes ou entités capables de les rembourser. En la matière, la Côte d'Ivoire jouit d'un crédit certain auprès des bailleurs de fonds. Le pays vient en effet de récolter 15 706 milliards de FCFA d'intentions de financement de son PND (plan national de développement) 2021-2025 de la part des partenaires techniques et financiers. C'était le 15 juin dernier à la faveur du groupe consultatif du 3e PND du pays, le deuxième grand évènement de la semaine écoulée qui s'est tenu à Abidjan.

Sur 9 335,6 milliards de FCFA de financement attendu, la Côte d'Ivoire obtient un taux de mobilisation de 168,27%. " Cela traduit la confiance dans les potentialités de la Côte d'Ivoire, mais également la ferme détermination à accompagner dans le cadre d'un partenariat mutuellement gagnant-gagnant notre pays vers la réalisation de ces objectifs de développement ", s'est réjoui le Premier ministre Patrick Achi.

Ce succès montre que le pays ne court aucun risque de faire un défaut. Loin s 'en faut. Contrairement à ce que racontent les détracteurs du pouvoir d'Abidjan qui aiment à brandir le supposé endettement du pays pour effrayer les personnes peu au fait des réalités économiques. Et cela, en dépit des assurances des autorités ivoiriennes et même du Fonds monétaire international ainsi que des agences de notation.

La Côte d'Ivoire est un pays sûr. C'est l'une des leçons qu'on peut tirer de cette forte mobilisation des investisseurs. Car ces derniers ne sont attirés que par les pays où ils peuvent mener aisément leurs activités. On se souvient d'ailleurs qu'ils ont été nombreux à fuir le pays sous la gouvernance calamiteuse des refondateurs pour s'installer parfois dans les pays limitrophes plus stables.

Par ailleurs ces intentions de financer le PND 2021-2025 sont bien réelles. Déjà, dès le lendemain de la rencontre du groupe consultatif, le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de Ouest et Centrale, Ousmane Diagana, au cours d'une audience avec le Premier ministre Patrick Achi, a réaffirmé l'engagement de l'institution à accompagner la Côte d'Ivoire dans sa dynamique de développement. Pour rappel, lors du groupe consultatif sur le financement du PND 2021-2025, la Banque mondiale a fait une annonce de 8,7 milliards de dollars pour les quatre années à venir.

Naissance d'un nouveau partenariat

Enfin le troisième grand événement qui s'est tenu dans la semaine du 13 au 19 juin 2022 à Abidjan, c'est le Business forum Afrique de l'Ouest-Union européenne (16 et 17 juin). Ce premier forum entre les secteurs privés européen et ouest-africain, a réuni environ 700 participants, issus des secteurs privés européen et d'Afrique de l'Ouest, des représentants de haut niveau des institutions politiques et d'autres parties prenantes. Et ce, autour du thème "Transformation des économies d'Afrique de l'ouest à travers un partenariat renforcé entre les secteurs privés européen et ouest-africain ".

Le forum a permis d'échanger sur la nécessité du développement des chaines de valeurs prioritaires pour répondre aux défis de la transformation structurelle des économies ouest africaines, mais également de nouer de solides partenariats d'affaires entre les secteurs privés des deux régions d'une part et, entre les secteurs privés et les représentants des gouvernements d'autre part.

Cinq panels de haut niveau ont meublé le déroulement du Forum. Ils ont réuni vingt-trois panelistes. Et plus de 500 rencontres Be to Be ont été enregistrées.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce forum a permis d'échanger sur les propositions de solutions en vue de renforcer le partenariat entre l'UE et l'Afrique de Ouest. Les participant ont également dressé le bilan de ce partenariat et donner leurs attentes afin d'explorer les perspectives de développement des secteurs privés européen et ouest-africain.

" Nous restons convaincus que les recommandations issues des travaux seront mises en œuvre pour d'avantages de partenariats gagnants-gagnants entre les secteurs privés ouest-africains et européens. Je sais pouvoir compter sur les Présidents de la CGECI et d'EUROCHAM à cet effet ", a déclaré Méité Vlafohi, directeur de la diplomatie économique, représentant la ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères Kandia Camara à la clôture du forum.

Comme on le voit, sous la gouvernance du Président Ouattara, la Côte d'Ivoire enchaine avec succès l'organisation des grands rendez-vous internationaux.

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