Ethiopie: Versions contradictoires sur un massacre de civils Amharas

Après l'attaque d'une ville de l'État de Gambella par deux mouvements rebelles, la violence se répand jusque dans la région voisine de l'Oromia. Dimanche, des témoins ont affirmé que plus de 200 civils Amharas avaient été tués par l'Armée de libération oromo, ce que le mouvement armé dément formellement.

Deux versions s'opposent : celle de témoins d'abord, citée par Associated Press, faisant état de " 230 cadavres" de civils massacrés samedi 18 juin et enterrés dans des fosses communes près de la ville de Gimbi, dans le centre de l'Oromia, où vit une importante communauté amhara depuis une trentaine d'années. Ces témoins, ainsi que la Commission éthiopienne des droits de l'homme et le gouvernement régional, accusent l'Armée de libération oromo (OLA), qui, selon les autorités régionales, aurait réagi par incapacité " à résister à l'assaut des forces de sécurité fédérales".

Mais le porte-parole du groupe rebelle oromo, OLA, classée " organisation terroriste" par le gouvernement éthiopien depuis mai 2021, dément. Odaa Tarsii accuse des miliciens du gouvernement régional qui, affirme-t-il, " se sont enfuis dans une zone appelée Tole, où ils ont attaqué la population" pour la punir de son supposé soutien aux rebelles. " Nos combattants n'avaient même pas atteint cette zone lorsque les attaques ont eu lieu", précise-t-il. Aucune de ces affirmations ne peut encore être vérifiée de manière indépendante.

La zone où s'est déroulé le massacre se situe sur la route menant à l'État de Gambella, où une opération meurtrière la semaine dernière a fait plusieurs dizaines de morts, suivie par unerépression sanglante contre des civils perçus comme complices.

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