Contre toute attente, le PLFR a proposé de gratifier la Jirama de 500 milliards d'ariary de subvention. Qui n'a aucune justification pour bénéficier d'une telle largesse avec ses errances financières.
RÉUNION discrète
Et importante. Dimanche dans la soirée, des hauts responsables de la Jirama avec le ministre de tutelle, ont tenu un staff meeting d'urgence. Sur la table des discussions, la question récurrente. Comment mettre fin au délestage tournant ou de diminuer sa durée, à travers le pays. Encore et toujours. Des problématiques sans solution pour le quotidien de ses abonnés.
La solution pourrait venir du Projet de loi de finances rectificative, PLFR. Qui propose d'accorder à la Jirama un rajout dans la rubrique aides financières de l'État aux sociétés dans lesquelles il détient une part importante pour ne pas dire une majorité absolue du capital. La Jirama va être gratifiée de 500 milliards d'ariary de " bonus " de la part de l'État. Contre 380 dans la LFI. Soit 120 milliards d'ariary en plus. Le montant proposé par l'ex-directeur général, Vonjy Andriamanga. Les 380 milliards d'ariary ont été convenus avec le Fonds monétaire international, FMI. Il reste à savoir à quoi servirait une telle générosité. Pour assurer des primes exceptionnelles aux cadres méritants ?
Équilibre financier
Car cela ne suffirait pas à éponger l'ardoise de 1 003 milliards d'ariary aux profits de ses partenaires-fournisseurs, présentée au FMI via le dossier de Politique économique et financière. Tout le monde attend l'efficacité des réformes structurelles énoncées dans un spot publicitaire. Suite aux salves de critiques envoyées par le président de la république, Andry Rajoelina, depuis le sud du pays, à l'encontre du ministre de l'Énergie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson, et du directeur général par intérim de la Jirama, Rivo Radanielina.
La pratique de ces " financements parallèles " ne sied pas aux bailleurs de fonds. Les hauts responsables de la Banque mondiale n'ont raté aucune occasion pour rappeler " qu'il est temps pour la Jirama d'atteindre l'équilibre financier opérationnel. Par un système de tarification adapté aux strates de ses abonnés ou Optima ". Ces mêmes associés ont poussé le gouvernement à accélérer le développement de la Transition énergétique par la production d'électricité au moyen des ressources renouvelables, panneaux photovoltaïques et centrales hydro électriques, pour ne plus être tributaire des prix du carburant qui flambent aujourd'hui.
Pour un expert en la matière " ces subventions financières, tant qu'elles sont, peuvent servir à une cause nationale. Mais souvent, dans la pratique, elles dépassent le montant fixé par la loi de finances, initiale ou rectificative, sans que personne ne soit plus en mesure de vérifier quoi que ce soit. Des idées pour la privatisation de la Jirama ont été émises. Mais les syndicats des employés s'y opposent avec fermeté. Alors les abonnés n'ont qu'un souhait. Qu'ils, les salariés de la Jirama, se montrent à la hauteur de leur orgueil.