Cote d'Ivoire: Africa CEO Forum - La forte contribution du secteur privé recommandée

Le président de la République Alassane Ouattara a procédé, hier lundi 13 juin au Sofitel Abidjan hôtel Ivoire, à l'ouverture de la 8ème édition de Africa CEO Forum, en présence du président ghanéen Nana 𝐀𝐤𝐮𝐟𝐨-𝐀𝐝𝐝𝐨 et de plusieurs acteurs du monde économique.

Se félicitant du thème de cette édition " Souveraineté, croissance verte et transformation industrielle : les nouvelles routes de la prospérité africaine ", le président ivoirien s'est dit préoccupé par la situation des économies africaines, fortement, perturbées par les récentes crises, à savoir la pandémie de Covid-19 ainsi que la guerre en Ukraine. " Nous sommes préoccupés, c'est le moins que je puisse dire, par le ralentissement de la croissance mondiale et la disponibilité pour l'Afrique de certains produits comme le blé, les engrais et bien sûr par la poussée inflationniste.

Une telle situation inflationniste pousse les gouvernements et les entreprises à réévaluer leur dépendance aux réseaux internationaux. C'est réellement une remise en cause de la mondialisation et de la notion du commerce mondial ", a-t-il déploré. Pour y remédier, Alassane Ouattara a insisté sur le rôle moteur que doit jouer le secteur privé dans le développement de l'Afrique, notamment, dans la production et la transformation locale des produits de première nécessité.

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Mais également, sur la nécessité de " construire un intérêt mutuel entre le secteur public et le privé pour créer des emplois pour la jeunesse et pour la croissance des économies ", a fait savoir Alassane Ouattara. C'est en cela que le chef de l'Etat a salué la tenue de ce forum de haut niveau, " un espace privilégié " qui devra permettre aux décideurs des secteurs public et privé de faire des propositions concrètes et de nouer des partenariats pour favoriser la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF).

" Cette grande rencontre permettra de développer de nouveaux sillons et à accélérer la transformation économique des pays africains ", a-t-il conclu.

Abondant dans le même sens, le directeur général de la Société financière internationale (IFC), Makhtar Diop, a insisté sur l'urgence pour les décideurs africains, en général, et le secteur privé, en particulier, d'agir. Pour lui, les différentes crises doivent être perçues comme un éveil de conscience. " La convergence des crises diverses offre au continent une occasion unique d'opérer les changements structurels nécessaires à la transformation de nos économies.

L'Afrique est à un point d'inflexion, cette crise doit devenir un moment de transformation structurelle. Nous devons saisir le moment ", a-t-il lancé. Avant d'exhorter les entreprises africaines à jouer pleinement leur rôle. " Plus que jamais, le secteur privé doit être le moteur des stratégies de développement.

Il sera l'élément essentiel pour que la croissance ne soit pas simplement rythmée par l'évolution du prix des matières premières. Il nous faut des entreprises capables d'être compétitifs sur le marché extérieur et de produire en masse ", a indiqué Makhtar Diop.

Quant au directeur général du Groupe Jeune Afrique Média, initiateur de ce forum, Ami Ben Yahmed, il a souligné que Africa CEO Forum est une opportunité historique pour l'Afrique d'amorcer sa transformation.

Pendant ces deux jours, se tiendront des débats structurants pour les économies africaines dans les domaines de l'intégration régionale, de la transformation industrielle, de la construction des industries extractives, du développement des infrastructures, de responsabilité sociétale ou encore de l'impact des révolutions technologiques.

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