À Praia, RFI a rencontré le président capverdien José Maria Neves. L'occasion pour le chef de l'État, 9 mois après son élection, d'évoquer la relance économique, le rôle de la culture et les tensions actuelles en Afrique de l'Ouest.
De retour à la présidence après une tournée dans l'archipel, José Maria Nevesse félicite de voir les investisseurs et les touristes dans son pays après deux ans d'isolement. Situation intenable, malgré la hausse des cas en ce moment, le chef de l'État estime qu'il est essentiel de vivre avec le Covid. " Il faut garantir la vaccination, voir les médicaments qui sont nécessaires, et garantir la continuité de l'humanité. Je pense que nous devons apprendre à vivre avec le virus. "
" Tolérance zéro pour les coups d'État "
Pour le chef de l'État, l'une des clés du futur du Cap-Vert, c'est le continent africain, notamment le Sénégal. " Le Sénégal peut-être le link, la porte d'entrée du Cap-Vert en Afrique. C'est le pays le plus proche de nous. Nous pouvons développer le tourisme, l'industrie grâce à une forte coopération entre les deux pays. "
Homme de paix, José Maria Neves scrute l'actualité en Afrique de l'Ouest, notamment au Mali. Très ferme, le président rappelle que seul le dialogue permettra de trouver une sortie de crise. " Il faut avoir une tolérance zéro pour les coups d'État. Les sanctions sont nécessaires, mais il faut maintenir le dialogue. Être pragmatique, réaliste et intelligent pour résoudre les problèmes de la région."
Concernant, la culture, José Maria Neves le reconnaît, l'État n'a pas été en mesure d'aider le vital secteur de la culture, confronté à une situation économique tendue, à une explosion de la dette. Le président se tourne aujourd'hui vers la diaspora.