Chargé de produits de première nécessité, un poids lourd s'est écrasé depuis un pont à Ankotorofotsy Miandrivazo. Le conducteur et l'aide-chauffeur n'ont pas survécu.
Embardée meurtrière d'un poids lourd sur la route nationale 34 au passage de la commune rurale d'Ankotrofotsy, dans le district de Miandrivazo. Deux personnes ont trouvé la mort dont le conducteur ainsi que l'aide-chauffeur du camion. Ce drame s'est produit dans la matinée d'avant-hier aux alentours de 9 heures. Le poids lourd, chargé de produits de première nécessité a fait une sortie de pont en s'engageant dans ce passage étroit.
Parti en tonneau, le camion de marque Mercedes Benz s'est écrasé en contrebas après une chute de plus d'une dizaine de mètres. Le poids lourd était réduit en amas de ferrailles inextricables après avoir violemment atterri sur son flanc sur le lit asséché d'un cours d'eau. Les marchandises qu'il transportait étaient éparpillées dans les quatre coins. L'accident n'a épargné aucun rescapé, aucun des deux occupants du poids lourd n'a survécu.
La Mercedes Benz impliquée dans cet accident dramatique effectuait des liaisons commerciales vers Belo-surTsiribihina. Avant que le pire ne se produise, il a chargé sa cargaison à Antsirabe et faisait route sur Belo-surTsiribihina lorsque l'embardée mortelle s'est produite.
Fuite en avant
En arrivant au point kilométrique 252+900, à la sortie Sud de Miandrivazo, le mastodonte s'est précipité pardessus le pont. Pliées comme des brindilles lorsque le poids lourd les a percutées, les rambardes n'ont pas suffi à le retenir dans sa course folle. Selon les témoignages, l'aide-chauffeur emporté par la panique aurait sauté du véhicule en marche, scellant ainsi son sort. Malgré sa tentative, il n'a pas survécu. Les victimes ont été conduites au centre hospitalier de Miandrivazo où les corps ont été gardés en attendant d'être acheminés à Belosur-Tsiribihina.
Sitôt informée du drame, la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Miandrivazo a dépêché des éléments sur les lieux de l'accident pour faire le constat. La thèse d'une défaillance mécanique comme origine de l'accident n'est pas écartée. À la lumière des informations recueillies, les freins du poids lourd auraient subitement lâché alors qu'il dévalait une descente qui s'étrangle dans le pont qui le guettait dangereusement. Sachant qu'il aura très peu de chance de survivre, l'aide-chauffeur piégé dans la cabine a sauté advienne que pourra.